Dans une interview accordée par le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre au journal « La Manchette », l’homme politique en voyant le sort réservé à son camarade de lutte Tikpi Atchadam dit craindre pour sa vie mais, pas au point de fuir son pays le Togo. « J’ai remis ma vie entre les mains de Dieu », a-t-il déclaré avec confiance.
« Au regard de la violence et des brutalités dont la soldatesque togolaise est coutumière, et dont la dernière en date est la tentative d’assassinat, à laquelle j’ai échappé le mercredi 11 avril 2018, qui peut raisonnablement reprocher à Tikpi Atachadam de faire preuve d’une extrême prudence ? », a relevé Jean-Pierre Fabre.
« En ce qui me concerne, j’ai choisi de ne jamais prendre le chemin de l’exil quelles que soient les violences, les brutalités et autres exactions que la dictature RPT/UNIR m’infligent. J’ai remis ma vie entre les mains de Dieu. Je sais que « rien ne peut jamais m’arriver sans Sa permission ». N’oublions pas les paroles rassurantes du Psaume 91 : « Que mille tombent à ton côté, et dix mille à ta droite, tu ne seras pas atteint ; de tes yeux seulement tu regarderas, et tu verras la rétribution des méchants », a-t-il ajouté.
Pour lui, la lutte populaire est invincible. « Nos populations descendent dans la rue, non par plaisir, non par oisiveté, mais parce qu’elles n’ont pas le choix d’agir autrement. Le dos au mur, inexorablement face à leur destin, elles sont contraintes de manifester pour revendiquer leur droit d’exister, leurs légitimes aspirations à une vie meilleure. On n’est jamais fatigué pour exiger son droit à la vie et à la liberté quelles que soient les ruses utilisées par l’adversaire pour démobiliser. Descendre dans la rue pour manifester est un droit constitutionnel que le peuple exerce en toute liberté, en toute souveraineté. C’est son arme, la seule arme, l’arme absolue qu’il détient pour combattre ceux qui entendent le gouverner contre sa volonté », a renchéri Jean-Pierre Fabre.
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