Togo : Tentative d’assassinat de Dotsè Koffi Prosper Lasmothey?

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L’équipe de notre journal La Nouvelle a eu l’information concernant la tentative d’assassinat de M. Dotsè Koffi Prosper Lasmothey. Nous avions rencontré ce dernier pour avoir sa version des faits. Nous interpellons les autorités togolaises, les associations des Droits de l’Homme et autres de prendre en considération cette alerte.

Récit fait par le M. Prosper Lasmothey

« Le 19 Avril 2018, j’ai commencé à distribuer des courriers adressés à nos gouvernants, nos hommes politiques, nos institutions de l’Etat, nos hommes religieux, nos personnalités de référence, les ONG de droits humains et de droits de l’homme, les Ambassadeurs traditionnels installés chez nous depuis les premières heures de notre indépendance, suite d’une démarche commencée depuis le 04 Avril 2014.

Le 11 Mai 2018, j’ai continué cette distribution et j’avais quitté la maison pour passer par la Banque Mondiale, la Société Générale au Togo, la BTCI, le CASEF pour le courrier du FMI qui se trouve au 2è étage du CASEF. Arrivé sur les lieux et selon les informations, le FMI ne se trouve plus au CASEF, mais dans l’immeuble du 2 Février et je me suis dirigé vers le 2 Février à pied, en empruntant la rue qui part du côté du CASEF pour passer devant l’immeuble du 2 Février et son entrée et déboucher sur la rue de l’immeuble de l’OPAT.

Avant d’arriver au CASEF, la rue qui est entre le CASEF et l’ancienne résidence de l’Ambassadeur des USA, pour aller au CASEF et au 2 Février était barrée par la sécurité avec des fouilles et des vérifications de cartes d’identité. Avant d’arriver à l’entrée du 2 Février, il y a des portails fermés des deux côtés de la rue qui passe devant l’entrée du 2 Février, rue sur laquelle se trouvent des Agents de sécurité pour la » fouille et le contrôle. A leur niveau, je les salue et leur dis, je m’en vais remettre un courrier au FMI, qui est dans l’immeuble et je sors l’enveloppe pour montrer. L’Agent me dit ok, je vais fouiller vos sacs. Le sac qui contient le courrier et mon sac.

Voyant devant moi, ce dispositif imposant et impressionnant, je croyais qu’il y a une conférence, un séminaire, ou quelque chose qui rassemble du monde. Mais tout était désert, il n’ya pas de voiture garées sur la rue dont je parle, ni personne après la sécurité. Avant de rentrer dans le Hall du 2 Février, il y a une autre sécurité dehors à l’entrée habillée en costume, chemise blanche et cravate. Quand je suis rentré, c’est la même sécurité qui remplie le Hall en nombre, qui surveille en jetant le regard à droite et à gauche. On ne trouve pas d’autres personnes.

Je me suis dirigé vers un comptoir pour voir la personne qui s’y trouvait. Je lui dis, je suis venu remettre un courrier au FMI qui se trouve dans l’immeuble. Et il dit, AHH MMM, oui il est ici, je vais prendre le courrier. La personne parle anglais et comme je m’y connais un peu, on a communiqué facilement. Alors je lui demande si tu prends le courrier vas-tu m’apporter la décharge? Elle dit oui et je le lui donne avec le cahier de décharge. Elle écrit sur l’enveloppe #304, je suppose le n° de bureau ou de chambre du FMI et elle me signe le cahier. Je lui dis encore qu’elle peut mettre un cachet ou à défaut son nom. Elle me dit mon nom est Paul. Voyant l’atmosphère et l’ambiance, je n’ai pas voulu dire quelque chose de contrariant. Je reprends le cahier de décharge et je suis parti.

Sur le chemin de retour, après 15/20 minutes environ, mon téléphone sonne, un n° que je ne connaissais pas, 22 21 91 87 s’affiche. Néanmoins je décroche et c’est une dame au bout qui dit: « Monsieur LASMOTHEY? Je dis oui. Nous ne recevons pas des courriers de personnes au FMI, il faut voir le Ministère des Finances. » Je dis aussi en réponse, alors on fait quoi? Elle me dit également: « Vous revenez chercher votre courrier. » Je dis, pas de problème, je reviens.

Je fais demi-tour. Le téléphone avait sonné selon mon appareil à 11h28. Comme je l’avais dit, je ne voulais rien dire de contrariant. J’étais en ce moment dans l’une des rues à deux voies, celle qui part du rond point du monument de l’indépendance, pour aller à la station TOTAL sur la route de Kpalimé. Sur le chemin de retour, je voulais traverser le rond dans le sens giratoire du côté droit vers le monument.

Le temps de mettre le pied sur la chaussée, je constate une voiture qui arrive et je retiens mon pied. La voiture s’est arrêtée à deux, trois mètres de moi si je traversais la chaussée. Il y a plusieurs personnes dans la voiture et le chauffeur me fait signe de passer. Je lui dis non et lui fais aussi signe de passer. Il attend toujours et encore me fait signe de passer. Je lui dis non et lui fais également signe que je veux qu’il passe pour libérer la voie. J’ai attendu le temps qu’il faut, et du coup je constate qu’il fait marche arrière en vitesse pour revenir sur la voie qui débouche dans le rond point d’où j’étais revenu et prendre la droite pour aller à la station TOTAL, route de Kpalimé, avec la même vitesse ou plus. Le voyant bien parti, je reprends ma marche vers le Hall du 2 Février.

Arrivé, je revois la personne qui m’avait pris le courrier avec une autre, un homme en costume, chemise blanche et cravate apparemment pour moi, un homme de la sécurité, qui me reçoit avec courtoisie, sourire et respect pour me dire: « Nous ne recevons que des courriers du Ministère des Finances. J’enchaine pour dire: c’est-à-dire pas des personnes physiques. Il dit non, c’est pourquoi il faut un cachet du Ministère des Finances sur l’enveloppe. » Je reprends mon enveloppe et je l’ai quitté avec un grand merci et un grand ouf pour rentrer chez moi à la maison. A la maison, je constate que le même n° m’avait encore appelé à 12H02 et a sonné pendant une seconde. »

Commentaire de M. Prosper Lasmothey

« A la maison dans mes réflexions et méditations, je constate que ce dispositif imposant et impressionnant de sécurité, dans lequel je suis tombé en voulant remettre un courrier au FMI qui a ses bureaux au 2 Février, était mis en place pour m’assassiner sans laisser de trace. Je constate aussi que depuis ma sortie de maison, j’étais suivi. Quand j’étais arrivé à la Banque Mondiale, c’est la première fois que j’y vais. Je me suis retrouvé devant deux portes sur lesquelles on a écrit en rouge NO ENTRY et quand j’étais en train de repartir, tout à coup quelqu’un m’appelle avec un bruit CHUI CHUI, en tapant à sa fenêtre et l’ouvre pour me dire venez, venez et il ouvre la porte NO ENTRY pour moi.

Dedans, je retrouve la personne derrière un guichet et devant un registre dans lequel elle a laissé un bic. Je me dis c’est pour me mettre à l’aise. Je lui dis c’est pour remettre un courrier. Elle me fait signe que c’est ici. Il prend le courrier et me signe la décharge. C’est après ma journée et la manière dont elle s’était passée, que je constate que c’est le premier piège de mon assassinat que je n’avais pas remarqué. Car un Agent de sécurité, qui me fait signe de passer par une porte NO ENTRY, la ouvre, reçois et décharge en mettant un nom NICABOU et un n° de téléphone 22 53 67 DO, un courrier que j’apporte à la Banque Mondiale. Je lui avais demandé de mettre son nom s’il n’y a pas le tampon. Je ne lui ai pas demandé de mettre de n° de téléphone. Je crois qu’il l’a mis pour me mettre à l’aise.

Naturellement, je n’accepte pas qu’on me contraigne à faire des choses anormales. Quand on me met dans pareille situation, je rouspète ou je fais remarquer. Mais malheureusement ou heureusement pour moi, pour ce vendredi du 11 Mai 2018, j’accepte tout car je n’avais aucun souci de ces genres de choses à rencontrer sur mon chemin ce jour là. C’est le premier piège. Donc je trouve que mon courrier n’est pas parti à la Banque Mondiale et est resté entre les mains de la sécurité qui me l’a pris malicieusement et non pas pour la banque, une sécurité, membre de la maffia qui nous tue et nous impose à sa guise des maux inhumains et insupportables par les citoyens, le peuple.

Maintenant, quand j’étais arrivé au CASEF, après au 2 Février, dont le récit ci-dessus, le dispositif imposant et impressionnant qui est mis en place m’attendait. Avec des barrages de sécurité partout, on a isolé la zone pour la rendre déserte pour m’écraser sur la chaussée, ramasser mes restes, bien laver l’endroit, ainsi ni vu, ni connu. Et c’est fini pour moi et ma pauvre souveraineté. Il n’y avait personne dans la zone. L’une de mes chances, est qu’on avait choisi un endroit ou se trouve le symbole de notre indépendance, de notre démocratie, de notre souveraineté, les trois mots, qui sont les fondements du statut de notre nation, la terre de nos Aïeux. Ce lieu est à 2, 3 mètres du monument de l’indépendance. Un dispositif dont personne ne peut évaluer le coût, et qu’on fait payer par nous les citoyens qu’on tue, qu’on avait tués et qu’on tuera toujours tant que cette maffia sera là soutenue et maintenue. Le coût de nos assassinats, nos répressions, nos violences etc … , sont payés par nous-mêmes, car la maffia est toujours là.

Elle rend toujours les togolais miséreux, avec la caution de son maître invisible, avec une communauté internationale impuissante ou muette qui ne se rend pas compte de la réalité. Cette maffia s’emploie pour que mes courriers n’arrivent pas aux destinataires pour ne pas être découverte, pour qu’on puisse se libérer de son esclavage, de sa colonisation, de sa domination qu’elle nous inflige encore au 21è siècle.

La maffia est maintenue et entretenue par les présidents de la République française avec la vie, l’argent, la souffrance, les peines et les douleurs du citoyen togolais. Le passage à Lomé en 1993 du Président français d’alors, pour voler au secours de la maffia en difficultés avec le peuple, ce Président qui disait de sa bouche que la constitution d’Octobre 1992, sera la seule à nous gouverner, et qu’aucune virgule n’y sera retranchée ou ajoutée. C’était tout juste la poudre aux yeux et une occasion de faire enraciner et maintenir toujours la maffia. Ce jour là, tous ceux qui représentaient le peuple togolais comme entité politique, ne sont pas jusqu’à présent en mesure de déterminer que c’est une maffia que la France a installée chez nous depuis le 13 Janvier 1963, par l’assassinat de feu S.E. OlYMPIO. Les victimes de la maffia c’est les citoyens tout entiers. C’est à eux qu’on inflige sans pitié la mort, la torture, la répression sanglante, le tir à vue sur les citoyens à balle réelle, le vol, le viol, la spoliation, etc … A l’analyse de ces commentaires, j’annonce à la face du monde que la tentative d’assassinat pour me tuer, est une déclaration de guerre de la maffia. Les belligérants de cette guerre sont d’une part, la maffia et d’autre part la souveraineté des citoyens togolais et les citoyens. La raison pour laquelle on veut me tuer, c’est d’avoir dénoncé l’existence d’une maffia au Togo depuis 1963 et qui avait tué feu président S.E. OLYMPIO sans que personne ne sache qui sont les auteurs et les commanditaires.

Je n’ai pas fini de remettre à tous les destinataires les courriers en question. Celui de la Banque Mondiale à été récupéré malicieusement par le service de sécurité. A cause de mon assassinat échoué, le courrier du FMI m’a été retourné. Il reste d’autres destinataires à servir comme les Chefs traditionnels, la CEDEAO, l’UA, l’OIF, l’UEMOA, l’Ambassadeur de Chine au Togo. Je dois écrire aussi au Directeur de la CEET pour lui faire part de la spoliation de mon argent quand j’étais allé payer ma facture d’électricité et précisément le 2 Mai 2018, à la caisse d’Akosombo pour subir encore cette spoliation de mon argent. Il faut que je saisisse le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, de ma tentative d’assassinat, et demander si le citoyen peut prétendre à une protection de la part de son Etat s’il se trouve dans une situation dangereuse comme la mienne. Je dois écrire aussi au Président du Nigéria, au Président de la République française et Mme MACRON, à Mme la Présidente du HCRRUN, et à l’Ambassadeur de France au Togo, si ces trois derniers ne répondaient pas aux courriers que je leur ai envoyés le 19 Avril 2018.

Nous sommes dans une nation souveraine où le citoyen n’à aucune institution, aucun~ personne à qui se plaindre si ses droits sont bafoués, voire son droit à la vie et tous ses droits naturels. Alors j’ai peur de mettre le nez dehors même faisant mes courses, allant d’un lieu à un autre croyant que quelqu’un va tirer sur moi ou me faire quelque chose, bref m’éliminer. Depuis ce 11 Mai 2018, je ne sors plus de ma maison.

Actuellement, je suis très harcelé, ce jour vendredi 18 Mai 2018, une semaine après mon attentat échoué, vers midi, la TDE débarque chez moi avec un relevé de compte de factures impayées. En rentrant dans la maison, les ouvriers ont commencé a bloqué le robinet avant que leur chef ne nous dise bonjour. Il nous présente le relevé de factures en nous demandant de reconnaître que les factures sont impayées. Je lui présente un reçu de paiement le plus récent et lui parle de facture litige use dont on ne doit pas tenir compte. Compte tenu de ça, peut-il sursoir la coupure et à 14h30 je serai à leur bureau pour tirer les choses au clair. Alors le Chef nous dit qu’on nous a remis ce relevé ce matin en nous disant de le présenter au client et couper l’eau. Pour téléphoner, mon appareil neuf que j’ai actuellement, présente des anomalies. Car il est manipulé depuis quelque part par quelqu’un, à cause de la ligne à laquelle l’appareil est connecté.»

Affaire à suivre….

Source : La Nouvelle

27Avril.com