Ce dimanche 8 décembre 2024, le monde assiste à une page historique. Bachar Al-Assad a fui la Syrie. Après 50 ans, dont 30 pour son père Hafez Al-Assad, d’un règne familial oppressant, marqué par des bains de sang, des prisons surpeuplées et un pays en ruines, la famille Assad s’effondre.
La résistance d’un peuple meurtri a fini par triompher, malgré les années de souffrance et les alliances d’un régime impitoyable.
Pendant ce temps, à des milliers de kilomètres au Togo, un scénario similaire se joue. 38 ans pour Gnassingbé Eyadéma, 20 ans pour son fils Faure. Ensemble, ils accumulent près de six décennies de domination sans partage, transformant le pays en une caricature de république. Dernier coup d’éclat : supprimer purement et simplement les élections présidentielles, érigeant Faure Gnassingbé en capitaine éternel d’une Vème République bricolée.
Mais que reste-t-il de ce règne ? Des routes effondrées, des hôpitaux sans moyens, des jeunes sans avenir, un peuple étouffé par la corruption et la peur transformant le pays en une prison à ciel ouvert. Pendant que le régime parade à l’international pour redorer son image, les Togolais, eux, survivent dans un pays vidé de sa substance, constamment insultés et humiliés par les dirigeants.
L’histoire, cependant, a ses lois. Quand une dictature tombe, c’est toujours dans le fracas.
Si les Assad, malgré leur puissance et leurs soutiens militaires, n’ont pu échapper à leur chute, les Gnassingbé ne feront pas exception.
Bientôt, Lomé, Kara, Sokodé, et toutes les villes et villages du Togo vibreront au son de la libération.
Leurs illusions d’éternité s’effondreront, et ce jour-là, dans quelques mois seulement, il sera trop tard pour les stratagèmes, trop tard pour les fuites en avant.
Les luttes d’aujourd’hui sont les germes d’une renaissance inévitable.
Faure Gnassingbé et ses courtisans devraient méditer sur cette vérité: les régimes fondés sur l’arrogance et la peur ne résistent jamais à la volonté d’un peuple déterminé.
La chute n’est pas une question de “si”, mais de “quand”.
Ceci n’est pas une hypothèse, encore moins un vœu pieux : c’est une prophétie.
Comme en Syrie, le Togo se relèvera bientôt. Et à ceux qui se croient invincibles, le peuple leur rappelle : « Rien n’est éternel, pas même votre règne. »
Carlos Ketohou
Le 8 décembre 2024.
Source : 27Avril.com