La Taxe sur les Véhicules à Moteur (TVM) aux catégories de véhicules de transport de marchandises et de personnes à usage commercial a été suspendue à compter du 11 avril dernier.
Cette mesure signée conjointement par le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, et celui des transports routiers, aériens et ferroviaires, Affoh Atcha-Dedji, a pour objectif, nous assure-t-on, d’atténuer « l’impact de l’inflation constatée sur les activités de transports des marchandises et de personnes».
Pour le gouvernement, cette mesure s’inscrit dans la continuité des actions déjà entreprises par le gouvernement dans le but d’amoindrir le choc de la hausse des prix de produits pétroliers dont les coûts ont connu une hausse à la pompe le 29 mars dernier. A côté des privations qu’endurent des millions de Togolais, cette mesure est une goutte d’eau dans un océan de précarité où ils continuent de se débattre, de désespoir.
Sur huit millions d’habitants, on se demande combien de Togolais utilisent des véhicules de transport de marchandises, au point d’atténuer l’impact de l’inflation constatée sur les activités de transports des marchandises et de personnes. Une poignée de Togolais, si ce n’est un nombre insignifiant. Les vrais enjeux sont ailleurs.
Le gouvernement peut être fier de rouler dans la farine les citoyens, au moment où des dirigeants de pays voisins posent des actes vraiment concrets pour pallier la précarité. D’aucuns nous diront que la suppression de la TVM devrait toutefois coûter à l’État togolais près de 2 milliards FCFA en recettes fiscales. Une nullité, comparativement aux dizaines de milliards injectés par des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Ghana qui, non seulement luttent contre la vie chère, mais encore réduisent le train de vie de leur gouvernement respectif.
L’exécutif togolais lui n’a trouvé rien de mieux que supprimer une TVM dont la majorité de Togolais n’ont que faire. Le plus paradoxal est que la fameuse TVM est seulement suspendue au profit des catégories de véhicules de transport de marchandises et de personnes à usage commercial. Ces véhicules censés rentabiliser leurs déplacements sont épargnés aux dépens des citoyens qui n’utilisent leurs véhicules que pour leur déplacement. C’est le monde à l’envers. Mais c’est ainsi que va le Togo des Gnassingbé.
Le Correcteur
Source : icilome.com