Togo, Suite de l’affaire du viol d’enfants : Melessoussou Komi aurait produit un acte de naissance Douteux pour soustraire son violeur de fils, Melessoussou Kevin, à la justice

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Nous avions révélé le viol de deux enfants par le jeune Méléssoussou Kevin. Et depuis, il semble que des tractations sont en cours pour soustraire l’auteur à la rigueur de la justice.

Togo, Suite de l’affaire du viol d’enfants : Melessoussou Komi aurait produit un acte de naissance Douteux pour soustraire son violeur de fils, Melessoussou Kevin, à la justice

Il nous est revenu que le père du jeune garçon aurait produit un acte de naissance qui éviterait à son fils de répondre de ses actes. Pour nous convaincre que ce document était authentique ou non, nous nous sommes transporté dans l’établissement que fréquente Melessoussou Kevin. Mais sans succès, non pas par manque de collaboration de la direction.

En effet, il nous a été rapporté que l’enfant a été dirigé sur cet établissement par l’Inspection du Premier Degré, mais sans que son dossier ne soit joint à sa personne. Et la direction affirme que sur les bulletins de notes, la date de naissance des enfants n’y figure pas. Il ne reste qu’à déterminer laquelle des Inspections dispose de ces dossiers pour dire si oui ou non, Melessoussou Kevin a l’âge de 14 ans ou pas. Mais pourquoi précisément 14 ans ?

Selon l’article 35 du nouveau Code pénal qui punit le délit de viol, « Les enfants âgés de moins de quatorze (14) ans ne sont pas pénalement responsables. Le juge des enfants et le tribunal pour enfants peuvent prendre à leur égard, sur réquisition du ministère public, des mesures de protection, d’assistance et d’éducation, notamment : 1) remettre l’enfant, pour la durée qu’ils déterminent, à un établissement d’éducation, de formation professionnelle ou de soins ; 2) remettre l’enfant à ses parents ou à une personne digne de confiance en le plaçant pour la durée qu’il détermine sous le régime de la liberté surveillée ; 3) admonester l’enfant en lui indiquant un acte réparateur à accomplir ; 4) prononcer une amende en rapport avec les ressources de l’enfant et de ses parents qui ne peut, en aucun cas, dépasser la moitié du taux de l’amende applicable pour l’infraction poursuivie à un prévenu majeur ». Mais l’article 212 du même Code pénal est plus explicite au cas où on voudra déterminer les dommages causés aux parents des enfants victimes. « Toute personne, auteur de viol, est punie d’une peine de réclusion criminelle de cinq (05) à dix (10) ans et d’une amende de deux millions (2.000.000) à dix millions (10.000.000) de francs CFA ». En d’autres termes, les parents de l’auteur doivent verser au moins une somme d’un million. Et ce ne serait que justice. Sinon le double, étant donné que ce sont deux enfants qui ont été violées.

Ce matin, à moins d’un cas de force majeure, les deux parties se retrouveront au tribunal pour donner une suite à cette affaire. Le Procureur de la République saura-t-il trancher comme il se doit ? Ou bien voudra-t-il rechercher coûte que coûte la vraie naissance de Melessoussou Kevin pour qu’au cas où il serait pénalement responsable, toute la rigueur de la loi lui soit appliquée ? Madame Suzanne Aho-Assouma suit ce dossier, avons-nous appris ; nous aussi.

Abbé Faria

Source : Liberté No.2923 du 17 mai 2019

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