Depuis 1967, la famille Gnassingbé a réussi à transformer le Togo en une monarchie. En attendant le petit fils, le fils Faure Gnassingbé règne sur le pays depuis 2005, à la suite du « père fondateur » de cette monarchie, Etienne Eyadema Gnassingbé et qui l’a dirigée pendant trente huit (38) ans. Plus de trois (03) décennies au cours desquelles, tout était construit uniquement autour de sa personne. Idem pour le fils qui, aidé par ses sous-fifres ne pense qu’à conserver le trône royal.
D’Etienne Eyadema à Faure Essozimna, les Gnassingbé se sont imposés aux Togolais, malgré eux, comme la seule famille capable de diriger le Togo. Même après plus d’un demi-siècle, la monarchie a toujours le vent en poupe parce qu’autour d’elle, gravitent « les tontons macoutes » qui se bombent le torse et s’érigent en de petits Mussolini, mais qui en réalité sont des « esclaves de la monarchie ».
Beaucoup d’entre eux doivent pratiquement toute leur existence au clan Gnassingbé. Par conséquent, ils sont prêts à tout pour le maintenir au pouvoir, que périssent le Togo et les Togolais.
Au nom de la conservation de ce pouvoir, ces « esclaves de la monarchie », n’hésitent pas à s’adonner à toute sorte d’ignominies. De la torture aux exactions, passant par les crimes économiques, l’oppression etc. En retour toutes les vannes leur sont ouvertes afin de financer les activités politiques du pouvoir, au moment opportun.
Au Togo, chaque jour que le bon Dieu fait, ces hommes et femmes font feu de tout bois pour alimenter le système d’exploitation et d’oppression dont est victime la population Togolaise dans son ensemble. L’unique échappatoire qui s’impose semble être le ralliement au régime cinquantenaire et sanguinaire au risque de mourir de faim ou de peur.
Par ailleurs pour le clan au pouvoir, les élections qu’elles soient législatives ou présidentielles, ne sont que des rituels pour se donner une légitimité à l’égard de la communauté internationale. Le reste n’est que saupoudrage et dilatoire. Le scrutin présidentiel du 22 février dernier est la parfaite illustration. Achat de consciences, utilisation des moyens d’Etat, intimidation, bourrage d’urnes. Bref le monde entier a observé comment UNIR a déployé de gigantesques moyens pour s’offrir une campagne rocambolesque sur toute l’étendue du territoire, alors même que le financement de l’Etat des candidats n’a pas n’a été effectif.
Cela va sans dire qu’après quinze (15) ans de gestion du pouvoir, à travers un scrutin présidentiel organisé unilatéralement avec un fichier électoral inique et des fraudes de tous genres, les « esclaves de la monarchie » viennent de garantir encore cinq ans au monarque Faure Gnassingbé.
Notre rédaction se propose de faire un « listing » non exhaustif de ces hommes et femmes dont la posture d’esclaves a causé et continue de causer du tort à notre pays, depuis que le père de l’indépendance, Sylvanus Olympio s’est effondré sous des balles assassines trois ans seulement après que le Togo ait accédé à sa souveraineté.
1- Sélom Klassou
Premier ministre depuis 2015 et reconduit en 2019, Selom Komi Klassou reste l’un des fidèles des fidèles de la monarchie. Pour démontrer d’ailleurs cette fidélité sans faille, l’homme n’a jamais prononcé un discours sans commencer par la fameuse phrase « sous l’instruction personnelle du chef de l’Etat ».
2- Charles Kondi Agba
Apres avoir servi le père dans une posture de larbin, l’ancien ministre de la santé s’est senti mis en touche par le fils. Il a été l’une des victimes de la dissolution du Rassemblement du peuple Togolais (RPT). Le ministre Charles Kondji Agba a failli être emporté par cette vague de jeunes cooptés par Faure Gnassingbé. Mais il sera sauvé de justesse par la réorganisation de l’UNIR, après les soubresauts du 19 août 2017. Ainsi à la faveur de la mise sur pied du Mouvement des Sages Unir (MSU), Kondji AGBA a pu retrouver une place dans la monarchie. Tout apparait clair, qu’il ne peut vivre longtemps sans elle, comme beaucoup d’ailleurs. Ainsi, ne cesse-t-il d’écumer les radios et télévisions pour vanter les mérites du régime. Pour lui les togolais vivent bien et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
3- Gilbert Bawara
Le ministre en charge de la fonction publique Gilbert Bawara, est l’un des jeunes collaborateurs de Faure Gnassingbé, depuis son arrivée au pouvoir. Très vite, il a mis sa langue serpentine au service de la monarchie. Fervent défenseur de l’une des plus vielles dictatures au monde, il tombera entre temps en disgrâce avant de reprendre sa place. Comme un mercenaire, il est souvent considéré comme porte parole du gouvernement et du parti au pouvoir qui est souvent envoyé sur les médias.
4- Christian Trimua
Du même acabit que Gilbert Bawara, ce ministre en charge des droits de l’homme est également réputé pour sa langue serpentine. Il nous en souvient qu’il avait ouvertement appelé l’opposition à prendre les armes au cours d’une émission sur TV5. Sa nomination au ministère des droits de l’homme était apparu comme une insulte sinon une provocation à l’endroit des togolais, surtout qu’il a été cité dans une rocambolesque affaire de tuerie de jeunes filles dans le quartier d’Agoe en 2013.
5- Atcha dedji Affo
Argentier du régime des Gnassingbé, AtchaDedji est l’homme qui alimente les caisses noires. Réputé pour sa générosité, l’homme a dirigé pendant plusieurs années la société étatique de téléphonie mobile Togocel. Après la fusion de cette société avec l’autre société d’Etat Togo télécom tombée en faillite, le vice-président du parti UNIR s’est retrouvé éjecté comme un mal propre et remplacé par des malgaches qui ont acheté Togocom (issu de la fusion du Togocel et Togo télécom). Cette situation n’a pas émoussé son zèle pour la monarchie et il sera dans la foulée nommé ministre des enseignements primaire et secondaire. Originaire de Tchamba, il use souvent de sa position et notoriété pour influencer les populations de cette contrée et les rallier à la cause de son parti.
6- Essowavana Adoyi
Esclave éternel de la monarchie, le commissaire des impôts est l’un des militants du parti au pouvoir qui sont récompensés pour leur zèle. Originaire de Sokodé, il a assisté à l’oppression de la population de cette ville sans pifer mot. Ce silence coupable loin de le hanter constitue plutôt pour lui un tremplin pour rentrer davantage dans les bonnes grâces de la monarchie.
7- Barry Moussa Barque
L’un des cerveaux du régime depuis le temps du père, Barry Moussa Baqué continue de tirer les ficelles autour de Faure Gnassingbé.
8- Victoire Tomegah-Dogbe
La très suffisante directrice de cabinet du président de la République, est visiblement celle qui demeure le plus dans la bonne grâce du prince héritier de La Marina. Il se susurre que dans le palais, elle est la toute puissante qui décide du sort de la tous les employés, les ministres et Directeurs etc. Dans les coulisses, beaucoup de personnes pensent que son charme sur le président de la république est hors-norme. Egalement ministre en charge du développement à la base, plusieurs projets concoctés par ses soins l’ont permis de s’enrichir vachement sur le dos des populations.
9- Général Damehame Yark
Le général Yark Damehame est ministre de la sécurité et de la protection civile. Sa perspicacité et son altruisme ne sont pas à discuter. Seulement ces qualités indéniables chez l’homme sont plus au service du fauteuil présidentiel qu’au service du peuple. Cela va sans dire que, le général peut accepter tout mais quand il s’agit du trône royal il peut tout faire aussi.
10- Payadowa Boukpessi
Le ministre de l’administration territoriale est le prototype du larbinisme. Prêt à tout pour conserver le pouvoir des Gnassingbé. Les magouilles électorales reposent sur lui, en tant que ministre de tutelle de la Commission nationale électorale indépendante (CENI). Son dévouement pour le régime Gnassingbé ne souffre de l’ombre d’un seul doute. Le magazine Jeune Afrique le décrit d’ailleurs comme « un animal politique jamais entré en conflit avec Faure Gnassingbé ».
11- Kodjo Adedze
Commissaire général par intérim de l’Office Togolais des Recettes (OTR) puis ministre en charge du commerce, Kodzo ADEDZE est également vice-président de l’UNIR dans la région maritime. Une position qui lui permet de drainer des togolais vers le parti bleu. Connu pour sa rigueur dans la gestion de ses postes, il est plusieurs fois pressenti comme dauphin du monarque. Mais comme tous les autres, il est trop dévoué à la monarchie pour prétendre lorgner le fauteuil.
12- Félix Abalo Katanga
De l’avis de beaucoup d’observateurs, la monarchie des Gnassingbé se repose sur l’armée qui, elle- même a été fondée sur des considérations claniques, même si de nos jours on constate une certaine hégémonie. Félix Katanga est l’un de ces dignitaires de l’armée qui vouent une fidélité hors-paire au trône royal de Lomé. Ne comptez pas sur lui pour céder quelque parcelle du pouvoir que ce soit.
13- Solitoki Esso
Ancien pion du Rassemblement du peuple togolais (RPT), Solitoki Esso a su garder sa place au sein du système, même avec l’avènement de l’UNIR. Comme Barry Moussa Barqué, il fait partie du cercle restreint autour du pouvoir des Gnassingbé, et qui selon l’ancien ministre François Akila Esso Boko, ne veut sous aucun prétexte laisser le pouvoir ou aller à une quelconque concession.
14- Kossi Aboka
Le plus zélé des zélés. Dépourvu de scrupules, le maire de la commune Golfe 5 brille par son incompétence notoire à gérer les affaires de la cité à lui confiées pendant près de 18 années en tant que président de délégation de la préfecture du Golfe cumulée par après par la préfecture d’Agoe-nyivé. Des chantiers lancés mais jamais débutés, des promesses jamais respectées, aucune infrastructure à son actif, bref un bilan nullissime. Et pourtant, à la faveur de son zèle démesuré pour le parti au pouvoir, il a été élu sinon « catapulté » à la mairie de Golfe 5.
15- Ingrid Awade
« La dame fer » pour certains, « La maman » pour d’autres. La directrice de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a fait la pluie et le beau temps. Admise dans le cercle restreint de Faure Gnassingbé, alors qu’elle était Directrice des impôts, elle a su mettre au pas tous les ténors du régime y compris les officiers gradés. On raconte que l’un d’eux avait même reçu une gifle en pleine figure, lorsqu’il avait énervé « la maman ». Aujoud’hui, la dame de fer ne se fait plus trop voir au devant de la scène, mais reste une « esclave » importante pour la monarchie. Elle pouvait servir à n’importe quel moment et occasion.
16- Col Ouro-koura Agadazi
Comme beaucoup d’autres, l’ancien ministre en charge de l’agriculture demeure un fervent militant du parti au pouvoir. Il demeure également un joker que la monarchie peut utiliser à tout moment, même s’il a montré toutes ses limites dans la gestion d’un portefeuille ministériel.
17- Yawa Tsègan
Le zèle et la fidélité au régime cinquantenaire des Gnassingbé sont les traits caractéristiques de la concubine du commissaire ADOYI. Son ambition l’a porté à la présidence de l’Assemblée nationale, après la parodie d’élections législatives du 20 décembre 2018.
18- Noel de Pouk’N
Longtemps poulain et protégé d’Ingrid Awadé, le président de la Nouvelle Jeunesse pour le Soutien au Président Faure Gnassingbé (NJSPF), a su tailler une place dans le sérail du pouvoir malgré son niveau d’étude très bas, selon les informations. Il demeure un mobilisateur important pour le parti UNIR à Barkoissi dans la préfecture de l’OTI dont il est originaire.
19- Gogoligo
Ce personnage comique pour boucler la boucle tout simplement parce qu’il fait partie de ceux qui ont tronqué leur infime talent contre les espèces sonnantes et trébuchantes de la dictature. Comédien approximatif si non nullissime, il s’est toute suite transformé en griot du parti au pouvoir. Aussi, n’hésite-il pas à s’en prendre à l’opposition et même à tout ceux qui combattent le régime de Faure. La dernière en date, ce sont ces attaques verbales à l’encontre de Mgr Kpodzro et qui suscitent de l’indignation au sein de l’opinion.
Source : Le Panafricain No.029
Source : 27Avril.com