Le ministre de la sécurité et de la protection civile, Yark Damehane a fait jeudi soir le bilan des manifestations publiques organisées mercredi par l’opposition togolaise et le parti au pouvoir à Lomé et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays. Si tout s’est bien déroulé à Lomé et dans de nombreuses localités, le ministre a déploré, devant la presse, une situation préoccupante à Mango (549 km de Lomé) avec des armes de guerre dans la nature.
Selon le ministre Yark, la ville de Mango où les manifestations n’ont pas été prévues, a été le théâtre de violences provoquées par les partisans du PNP (Parti national panafricain, ndlr), habillés en rouge.
« Cette volonté d’affrontement s’est traduite dès le matin par des agressions contre les cadre du parti UNIR (Union pour la République, au pouvoir) qui se réunissaient au niveau de l’école catholique de Mango. Devant ce comportement violent, ils ont quitté les lieux avec plusieurs blessés pendant que les membres du PNP mettaient le feu à des voitures et des maisons appartenant aux militants du parti UNIR », indique Yark Damehane.
« Des actes inimaginables dans la ville de Mango »
Le ministre de la sécurité affirme que des tirs d’armes à feu ont été effectués à partir des rangs des manifestants du PNP. Yark Damehane dresse un bilan lourd avec un enfant de 10 ans tué, 24 personnes blessées dont 4 par fusils de chasse et 6 par arme de guerre. 7 personnes ont été interpellées.
« Les deux tireurs ont été heureusement identifiés et sont activement recherchés. Tout sera mis en œuvre pour que leurs actes ne restent pas impunis », précise le Colonel Yark.
Le ministre parle des actes inimaginables qui se déroulent dans la ville de Mango. Il relate que des militants du PNP s’attaquent aux domiciles des forces de l’ordre et de sécurité. Il déplore également le saccage et le pillage de 7 maisons, l’incendie de 3 maisons, l’incendie de 3 véhicules, de 10 motos.
« J’ose croire que ce qui se passe à Mango n’ira pas loin… Je voulais appelle tous les acteurs à la retenue. L’escalade ne sera la victoire ou le gain de qui que ce soit. L’escalade va être regrettable pour tout le monde », a avancé Yark Damehane.
Situation calme dans les autres localités
Pour le ministre, Bafilo a également été théâtre de courses-poursuites entre forces de l’ordre et manifestants qui ont bloqué la nationale n°1 alors que la manifestation n’était pas prévue dans cette localité. Mais le calme était revenu dans la ville en fin de journée.
Tout s’est globalement déroulé dans le calme à Dapaong, selon Yark Damehane qui déplore quelques actes de vandalisme vers la fin de la marche.
A Kara, à Bassar, à Sokodé, à Tchamba, Anié, Atakpamé, Kpalimé, Tsévié et Lomé notamment, les manifestations se sont déroulées sans incidents.
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