La chargée à la communication du Parti des Togolais, membre de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, a exprimé son point de vue sur le communiqué rendu public ce lundi par le gouvernement. Par cette note, il est annoncé la libération de 42 personnes interpellées, jugées et condamnées par diverses juridictions dans le cadre des récentes manifestations. Voici ce qu’en pense Délali Attiopou.
En libérant 42 prisonniers pour ouvrir un dialogue avec l’opposition l’exécutif togolais prouve que les détenus ne l’étaient pas en conformité avec le droit. Quand la libération de prisonniers est sujette à des négociations on parle de kidnapping ou de prise d’otage. Aucun futur dirigeant du Togo ne négociera avec des preneurs d’otage. Ceux qui voudront le faire le feront en leur nom et non en celui du peuple togolais. Pour finir, il est nécessaire de rappeler au gouvernement togolais que la lutte dont se fait écho l’opposition togolaise concerne un peuple et son chef d’État dont l’exercice de la fonction est jugée illégitime.
Le dit chef d’État s’est arrogé les pleins pouvoirs dans sa constitution taillée sur mesure, ramenant le Premier ministre et son gouvernement au rang de valet. En quoi ce gouvernement peut-il mener une quelconque négociation engageant un départ du chef intouchable ?
Nous saluons l’effort du gouvernement togolais pour tenter de ressembler à autre chose qu’un exécutif bananier, mais rappelons que la libération de 42 détenus ne ramènera pas de la tombe ceux à qui la vie a été ôtée impunément. Le chef de l’État dans sa seule allocution a dit qu’il n’était coupable de rien et victime de manipulation des réseaux sociaux.
Qu’il assume son entêtement jusqu’au bout. Nous assumerons le nôtre. Si Faure Gnassingbé ne reconnaît pas qu’il est non seulement à l’origine, mais aussi partie intégrante de la crise Togolaise, le directoire du Parti des Togolais considère ce communiqué comme un Non évènement.
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