Aux abords des institutions et autres administrations se déroulent un business très lucratif. La gestion des parkings fait les affaires de mystérieux gestionnaires. Ces personnes s’en mettent plein les poches en demandant aux usagers de toujours payer plus.
Des hôpitaux aux mairies en passant par l’administration publique, les parkings réservés aux usagers du service public sont payants. Les prix varient d’une administration à une autre entre 50 et 100 FCFA. Mais au niveau du service de nationalité au sein du Palais de Justice de Lomé, les usagers doivent débourser 200 FCFA pour stationner leur engin.
Un prix exorbitant pour une place publique devant une administration qui normalement dispose des agents de la force publique ou des agents de sécurité privée à sa charge dont la principale mission est de veiller à la sécurité de tous les usagers sur le site et de leurs biens. Mais la prédation institutionnalisée conduit certaines personnes tapies dans l’ombre à faire payer le parking aux usagers. Pour ce faire, elles recrutent des collaborateurs qu’elles placent devant des administrations en complicité avec les responsables du service pour dépouiller les concitoyens de leur maigre ressource.
Comment comprendre que dans un pays où plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté et que le salaire minimum est fixé à 52 000FCFA, l’on peut exiger des usagers publics de payer un parking à 200 FCFA, pour quelques minutes de stationnement de leur moto? Un montant qui équivaut à pratiquement à une heure de travail dans le pays. Un abus qui se déroule sous les yeux des responsables de services visiblement complices de cette forfaiture. Sinon, comment expliquer que la responsable du service de nationalité n’a sorti aucune note ou mené aucune action pour ramener les gestionnaires du parking à de meilleurs sentiments?
« C’est insupportable ce qu’ils nous font subir ! A peine deux mois, on payait 50F ou 100 F, parfois rien au monsieur qui surveillait nos engins à ce même lieu. Mais depuis quelques semaines, nous avons remarqué que cette place qui servait de parking, a été aménagée et cédée à une autre personne. Malheureusement, sur le ticket délivré, le nom de la société qui a gagné l’appel d’offres, s’il en existe, n’y figure pas. Nous sommes obligés de débourser 200 FCFA à chaque fois pour le parking. Imaginez le montant à débourser pour les allers-retours que nous faisons pour l’obtention ou demande de duplicata du certificat de nationalité ? Trop c’est trop ! en plus les agents qui gèrent le parking nous narguent si on leur demandait pourquoi, d’un seul coup, le prix est passé à 200 FCFA », a confié Edmond, très remonté.
Qui a lancé l’appel d’offres ? Où va l’argent du parking ?
Seuls, le District Autonome du Grand Lomé (DAGL) à travers son bras opérationnel qui est la Direction des services techniques (Dst), la Direction du Sceau, de la Nationalité et de l’Identité Civile, pourront répondre à ces inquiétudes des usagers du Palais de Justice de Lomé.
L’administration publique est supposée être proche des administrés. Ces dernières années, les autorités publiques ne cessent de tambouriner avoir pris des initiatives pour faciliter l’accès aux services publics, en particulier la justice. Il urge alors que des gestionnaires de parkings aux abords des services publics soient rappelés à l’ordre, à commencer par le service de nationalité.
LC
Source: lecorrecteur.info
Source : 27Avril.com