Togo-Séna Alipui : « L’accord du 26 mai 2010 a sauvé l’opposition togolaise »

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Dire que l’accord dit des braves, signé en 2020, entre l’Union des forces de changement (UFC) et le régime en place « a sauvé l’opposition » ne sonne-t-il pas comme une provocation ?

Le troisième vice-président de l’Assemblée nationale reste convaincu que l’atmosphère détenue observée actuellement au Togo est l’un des fruits de l’accord signé entre l’opposant Gilchrist Olympio et Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat au pouvoir depuis 2005.

Selon donc Séna Alipui, « L’accord du 26 mai 2010 a sauvé l’opposition togolaise », déclare-t-il dans une émission sur une chaîne privée. Sachant le tollé qu’un tel propos peut susciter dans un pays encore marqué par des clivages politiques, le jeune député explique qu’il sait que certains de ses amis opposants vont sursauter dans leur siège en l’écoutant parler ainsi.

« Mais en réalité, si on fait une rétrospective, si on fait juste un an derrière, du 14 décembre 2020 au 13 juillet 2021, dix-sept (17) partis politiques ayant participé aux trois dernières élections, et ensemble représentant un peu plus de 80% des suffrages exprimés lors de ses élections se sont réunis dans une séance de dialogue durant 6 mois pour discuter de tous les problèmes que le pays avait », relève-t-il d’abord, avant de souligner que ces discussions entre togolais se sont déroulées sans intermédiaire, sans médiateur. Les politiques togolais se sont parlé entre-temps, ont fait des compromis et le tout a accouché une cinquantaine de recommandations, insiste-il également.

« Cette méthode-là, cette école-là, cette façon de fonctionner », elle est « unique ». Et elle s’origine dans l’accord dit des braves, poursuit le conseiller spécial du président national de l’Union des forces de changement, chef de file de l’opposition. Elle est, en outre, à l’antipode de la dynamique révolution qui jusque-là n’a rien donné, n’a jamais permis aux acteurs politiques de s’asseoir ensemble autour d’une table et de discuter des problèmes du Togo et d’en ressortir avec des solutions qui viennent d’eux-mêmes, sans que quelqu’un ne vienne de l’étranger jouer le rôle d’arbitre, assure Séna Alipui.

« Aujourd’hui, il vaut mieux aller à la lueur d’une bougie que de tâtonner dans l’obscurité », estime-t-il.

Source : icilome.com