Dans une interview accordée à gapola.net, le président de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) et membre de la coalition des 14 partis de l’opposition togolaise, Aimé Gogué, a adressé un message clair au gouvernement, essentiellement au ministre togolais de la sécurité.
« Il ne sert à rien de commencer à menacer les organisateurs des marches de poursuites, comme l’a fait le Ministre de la Sécurité. Les tensions qu’il y a eu lors de la marche du 5 octobre à Lomé devraient attirer notre attention (celle du Gouvernement et de l’opposition) sur la nervosité grandissante des manifestants. Cette nervosité vient du fait que leurs revendications ne sont pas prises en compte. Et cette nervosité s’en va s’agrandissant », a-t-il indiqué. Rappelons que lors d’une conférence de presse tenue dans la soirée du jeudi 5 octobre dernier, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame a révélé que l’opposition sera tenue pour responsable des actes de violence observés à la fin de la manifestation de cette journée.
Selon Aimée Gogué, les déclarations du ministre de la Sécurité « risquent d’envenimer la situation ». « La cessation des marches à Mango par exemple ne doit pas être considérée comme une victoire du régime. C’est plutôt une honte « nationale ». Cette répression aveugle des forces de l’ordre ne fait qu’approfondir l’incompréhension entre les Togolais. Elle détériore la confiance que les Togolais ont en leur armée et forces de sécurité et de l’ordre. Les forces de l’ordre et de sécurité ne peuvent indéfiniment être au service d’un groupe d’individus, moins encore d’un individu qui ne se préoccupe pas de l’intérêt général et de l’unité nationale », a-t-il souligné.
A cet effet, il en appelle à la sagesse du gouvernement afin de « surseoir à son projet de referendum et prendre langue avec l’opposition autour d’un véritable consensus d’intérêt national ».
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