Togo / Scandale dans la Gestion de Succession de feu Djobo Boukari : Comment la notaire Monique d’Almeida- Ahadji a ruiné les héritiers…

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Ancien haut fonctionnaire international et figure de proue de la scène politique togolaise, Djobo Boukari s’en est allé le 15 novembre 1997 dans des conditions assez rocambolesques à Sokodé, sa ville natale. Intellectuel assumé et accompli, il avait bien pris soin d’organiser sa succession à travers son testament. Ce document par lequel une personne majeure prend des décisions et précise ses volontés pour la période qui suivra son décès.

Bien évidemment, il avait organisé la répartition de son patrimoine et désigné les bénéficiaires. Malheureusement, ses héritiers sont tombés sur des exécutants du testament pourtant investis d’une mission d’autorité publique, très peu sérieux dans l’exécution de ses dernières volontés. Il s’agit principalement de Me Monique Christine d’Almeida-Ahadji qui s’est royalement foutue des héritiers et ayants droits complètement ruinés.

Au début de la succession

Selon les volontés de feu DJOBO Boukari et selon les termes de son testament, la succession avait été divisée en plusieurs parts notamment une part pour chacun de ses cinq enfants Sirina, Razack, Médina, Abbas et Ryssa. Razack est malheureusement décédé et sa part a été reprise par ses deux filles Katia et Yasmine.

La gestion de la succession avait été confiée initialement à Me Mouhamed Tchassona-Traoré aidé par deux exécuteurs testamentaires de la famille et ceci durant une vingtaine d’année. Les héritiers étant hors du Togo, avaient pris un avocat pour les représenter avant d’être dessaisi plus tard sur demande du notaire.

Après un début de gestion relativement correcte ponctuée par deux vagues de partage aux ayants droits, la succession a vécu plusieurs années d’absence totale d’informations sur les comptes de la succession, sur les revenus des immeubles et de divers titres ou propriétés et de partage malgré les différentes rentrées de fonds.

Craignant une sérieuse dérive dans la gestion de la succession, les ayants droits (tous les enfants et/ou ayants droits) ont demandé un changement de notaire et la révocation des exécuteurs testamentaires à la justice togolaise.

Me Monique Christine d’Almeida -Ahadji et le déluge

Courant 2016, les héritiers sur conseil des uns et les autres, ont rencontré Me d’Almeida-Ahadji pour lui demander de prendre le relais. C’est ainsi que par décision du Tribunal, ce transfert a été effectif en 2018 avec comme mission des éclaircissements sur les comptes et avoirs de la succession sur la suite de la gestion de Me Tchassona-Traoré et la cession des biens immobiliers de la succession situés au Togo.

Des sources bien crédibles avancent que Me d’Almeida-Ahadji a reçu une avance de 76.500 euros soit un peu plus de 50 millions FCFA.

« Après une rencontre avec Me d’Almeida le 3 novembre 2018 à Paris, nous avons commencé à rencontrer des difficultés avec sa gestion. Aujourd’hui , nous réalisons que un peu plus de cinq ans avec une avance de 76.500 euros, nous n’avons rien, absolument rien sur notre succession, nous ne savons pas ce qu’elle a dépensé, pourquoi et ce qui reste. Dorénavant pour nous, il ne fait aucun doute que cette notaire manque d’honnêteté, de transparence et de déontologie » indiquent nos sources.

Elle est accusée d’avoir notamment procédé à la vente de biens fonciers et immobiliers au Togo à un prix ridiculement faibles et d’avoir pris des décisions sans aucune concertation avec les ayants droits. Pour mieux couvrir sa forfaiture, elle s’est arrangée un temps avec les deux filles de feu Razack, Katia et Yasmine qu’elle a installées à Dakar au Sénégal sur le compte de la succession. Elle les a accompagnées dans une procédure d’assignation de leurs tantes et oncles, assignation effectuée le 7 novembre 2019 pour une audience le 12 novembre 2019 à Lomé, en connaissant d’avance la date de livraison du pli.

d’Almeida a assigné les héritiers DJOBO à Lomé en se servant du nom de Katia et Yasmine qu’elle a installées à Dakar. Elle a payé les frais de l’assignation avec les fonds de la succession DJOBO . Elle oblige donc les héritiers qui entre temps lui ont retiré tous les pouvoirs à vendre leurs biens. Étant donné qu’elle n’a aucun droit de le faire, elle se sert de nos nièces, sans leur accord. On l’a su plus tard après une procédure à Dakar pour les retrouver et les poursuivre de notre côté

Concrètement d’Almeida les poussait à ne retirer aucun courrier, tout comme elle le fait elle-même et elle a poussé le vice jusqu’à assigner les héritiers à Paris pour mettre la main sur le seul appartement restant hors de sa juridiction, toujours en usant du nom de nos nièces et pire en faisant du faux et usage de faux ; l’héritier Salomon qu’elle n’a jamais contacté malgré qu’on lui ait communiqué ses coordonnées, « assigne »également les héritiers.

Salomon Sami un autre héritier testamentaire , a vigoureusement protesté en portant plainte contre elle à Paris. Yasmine et Katia s’étendant rendues compte des magouilles de la notaire, lui ont aussi finalement retiré les procurations, mais Me d’Almeida et son avocat font fi de tout cela » s’emporte un héritier qui ajoute :

« Elle nous fait des propositions douteuses sur ce bien à Paris à moins de la moitié de sa valeur en vue d’une vente. Bien heureusement, nous connaissions la valeur des biens, confirmée par des professionnels que nous avions dû dépêcher sur place.

  • En parallèle elle ne règle pas les frais au fisc français (diverses taxes) générant des suppléments. Est-ce une stratégie délibérée de sa part ?
  • Elle nous conseille de falsifier les déclarations au fisc togolais pour éviter les impôts au Togo
  • Elle fait main basse sur les comptes de la succession et dépense l’argent à sa guise de façon opaque
  • Absence de réponses depuis plusieurs mois malgré les innombrables relances téléphoniques et mails + courriers en accusé-Réception.
  • Aujourd’hui, elle a encaissé 50 Millions de FCFA sur la succession, a pris tout le reste en honoraires, avec la complicité de son agent immobilier avec qui elle passait des séjours très onéreux dans des hôtels à Paris financés par les fonds Djobo. Ils ont bradé les biens au tiers de leur prix, ou les ont volés en utilisant des prête-noms »

Bien qu’elle soit dessaisie de tous les pouvoirs sur cette situation, elle opère comme si de rien n’était. Des plaintes ont été déposées contre elle à Lomé et à Paris par les héritiers, mais elle brille dans le faux et usage de faux. Entre temps, la Chambre nationale des Notaires du Togo saisie par les ayants droits n’a pu rien faire pour faire respecter le minimum d’éthique et de déontologie de notariat au Togo. Un auxiliaire de justice qui s’illustre avec autant de légèretés blâmables, c’est bien inquiétant pour le Togo. « Elle a beaucoup de complices. Elle nous a dit qu’elle contrôle la justice et la Chambre des Notaires et elle n’a pas froid aux yeux», révèle une autre source.

Plus loin , ajoute la même source «aujourd’hui, on ne peut que constater qu’elle brille dans la malhonnêteté car sur les relevés de compte qu’elle a été obligée de transmettre, elle faisait des retraits en liquide de 30000 euros quotidiennement».

Il importe que le Président de la Cour Suprême et le ministre de la Justice recadrent cette notaire devenue hors la loi et qui porte atteinte à la justice togolaise. En dehors de la succession Djobo, Me Monique d’Almeida-Ahadji est pointée du doigt dans d’autres dossiers de succession avec les mêmes procédés qui frisent l’escroquerie.

Dans ce dossier, nous lui avons adressé une correspondance le 04 mai 2022 pour avoir sa version sans suite.

Affaire à suivre Kokou Agbémébio

Source : Le Correcteur / lecorrecteur.info

Source : 27Avril.com