Les Maires des 117 communes du Togo ont entamé depuis lundi 03 août dernier, une session de formation, destinée à renforcer leurs capacités en matière de gestion de leurs collectivités locales. Le séminaire qui se déroule de façon simultanée et synchronisée dans chacune des régions administratives, est organisé par le ministère de la décentralisation qui un an après les dernières élections municipales, a fait de la question de la formation des élus une priorité, dit-on.
Cette formation prévue pour tout le mois d’août planche sur la gouvernance locale, le contrôle citoyen de l’action publique, l’élaboration de budget communal, le monitoring administratif de l’action de la mairie par le préfet, l’administration communale et gestion des ressources et l’élaboration de budget participatif.
L’initiative du ministre de l’Administration Territoriale de la Décentralisation et des Collectivités Locales Payadowa Boukpessi reste valable mais largement insuffisante. Cela fait dix mois que les 117 Maires ont effectivement pris fonction dans leurs communes respectives. Mais sur le terrain, tout manque.
Primo, le budget 2020 envoyé au gouvernement a été renvoyé, on évoque un souci de trésorerie. Secundo, hormis les Maires et leurs Adjoints du Grand Lomé soit 13 sur les 117, les 104 autres communes n’ont pas d’indemnités pourtant prévues par la loi sur la décentralisation.
La plupart des Maires font face aux charges personnellement. Comment peut-on faire la décentralisation aussi drôlement et espérer de résultats dans ces conditions ? Des Maires surendettés, c’est bien suffocant. S’il y a bien une priorité aujourd’hui, il s’agit plutôt de doter les communes du minimum pour leur fonctionnement. C’est scandaleux qu’après plus de trois décennies, le pouvoir Gnassingbé fonce dans une décentralisation bancale. Face à la gravité de l’heure, cette histoire de formation reste du grotesque saupoudrage indigeste.
K.A.
Source : Le Correcteur [ lecorrecteur.info ]
Source : 27Avril.com