Togo-Santé : Le collectif des syndicats veut des réponses concrètes du gouvernement

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La semaine dernière, le collectif des syndicats de la santé a rencontré prof Moustafa MIJIYAWA, ministre de tutelle. Devant le ministre, les syndiqués ont exprimé leur ras le bol face au retard observé dans la mise en œuvre de “certains points urgents des recommandations du groupe de travail”. Le collectif exige ainsi du gouvernement des réponses concrètes dans un bref délai sans quoi, le ministre sera “le seul responsable des conséquences du non respect de la parole donnée”.

Lire le compte rendu du Collectif après le réunion

CR DE LA RENCONTRE DU COLLECTIF DES SYNDICATS DE LA SANTE AVEC LE MINISTRE DE LA SANTE, DE L’HYGIENE PUBLIQUE ET DE L’ACCES UNIVERSEL AUX SOINS DU MARDI 03 MAI 2022.

Le collectif des syndicats de la santé a rencontré leur Ministre de tutelle Prof Moustafa MIJIYAWA ce mardi 03 mai 2022  dans son cabinet. Cette rencontre fait suite au courrier que le collectif lui a adressé le 07 avril 2022. En effet, le collectif a dans son courrier  dénoncé la lenteur dans la mise en œuvre de certains points urgents des recommandations du groupe de travail, notamment

le recrutement du personnel,

la fonction publique hospitalière

le relèvement et harmonisation des primes ,

Les équipements et infrastructures sanitaires,

la déclaration à CNSS des contractuels ,

et les arriérés de la CARMMA

Après les salutations d’usage, la parole à été donnée au porte-parole du collectif qui a exposé fidèlement les inquiétudes des travailleurs du secteur de la santé qui sont entre autres:

– l’organisation en 2022 du concours de recrutement de 3128 agents de la santé, pour  respecter la recommandation du Groupe de Travail qui était de recruter 4828 agents sur  la période 2018- 2022, à raison de 1207 agents par an.

Sur les 4 concours seuls 2 ont été organisés avec le recrutement de 1700 personnes /4828

– la liste additive, évoquée au CNDS de septembre 2021, du dernier concours de 504 agents tout en précisant que dans le cadre de la commission ad hoc sur le service de garde, les services compétants du ministère ont estimé un besoin de 900 agents à recruter en urgence pour permettre un fonctionnement optimal des services de Garde dans les grands centres.

– la reprise du  processus de migration à la fonction publique hospitalière, qui a été ralenti par la pandémie à COVID-19

– la non tenu du cadre d’échange promis par le ministre de la santé pour l’harmonisation et le relèvement des primes

– la réticence de certaines structures sanitaires à déclarer les contractuels à la CNSS et le recrutement complaisant par certains centres de personnels non essentiels.

– l’apurement des arriérés de la CARMMA aux centres de santé

La réponse des autorités du Ministère est la suivante :

Concernant le problème de non déclaration à la caisse, le ministère a mis en place un mécanisme de suivi et d’accompagnement qui a permis à la majeur partie des structures concernées à se conformer aux textes.

A propos du recrutement du personnel, le Ministère a  dit que la liste aditive et le concours de l’année 2022 seront publiés dans les   prochains jours, qu’il est conscient du problème de manque de personnel et qu’il va saisir les plus hautes autorités.

Pour le relèvement  des primes, selon le ministre un travail a été fait par les ministères de la santé et de l’économie et des finances et qu’un arrêté interministériel serait bientôt élaboré pour répertorier et harmoniser les primes.

Quand au Statut particulier et la migration à la Fonction Publique Hospitalière, une rencontre est prévue dans les prochains jours  avec son collègue de la fonction publique et collectif des syndicats de la Santé.

L’équipement la modernisation avance avec la contractualisation. Et le cadre juridique est en préparation, vu le coût honéreux des matériels pour permettre le partenariat public privé en vue de doter les centres de santé en équipements lourds et de qualité. Des missions pour voir ce qui se fait ailleurs sont en cours.

En retour la partie syndicale, après avoir exprimé son Ras le bol a  demandé tout de même au ministre de  situer leurs promesses dans le temps.

Leur réponse est qu’il n’est pas responsable de leur part de donner des délais étant donné que ces  Promesses faites impliquent plusieurs ministères.

Le Collectif a affirmé son engagement au dialogue et a dit à Monsieur Ministre  qu’il (le ministre) serait le seul responsable des conséquences du non respect de la parole donnée, si des réponses concrètes ne sont apportées dans un bref délai qui lui a été notifié respectueusement.

Le Collectif a rappelé au ministre que le gouvernement est témoin de la bonne foi des syndicats de la Santé et de la discipline et l’engagement du personnel à œuvrer dans un climat social apaisé empreint de sincérité et de respect des engagements, à l’érection d’un système de santé moderne nécessaire pour mieux soigner notre population.

Dans les divers,

la nécessité de finir le reclassement du reste des agents de la santé du CHU-SO, intimé par le ministre a été rappelée.

Le ministre a en outre sollicité l’aide du collectif sur certains aspects ayant trait aux dispositifs médicaux.

IL a affirmé sa détermination à lutter contre les recrutements de complaisance opérés par certains responsables de centre de santé et demander aux syndicats de dénoncer les responsables et centres qui se livrent à ces pratiques interdites. Il a en outre affirmé que les besoins pertinents en personnel motivés et soumis à l’avis du ministère sont possibles.

C’est dans cette atmosphère semi tendue, que la rencontre a pris fin à 12h 30.

Ont pris part à cette rencontre :

Côté MSHP&AUS

le Ministre,

le Secrétaire général

le  Directeur des ressources humaines

Partie syndicale,

SYLASTO un(01) représentant,

SYNPHOT un(01) représentant, SYNPERSANTO deux(02) représentants, SYNAPRETO un(01) représentant,

SYNPAGES deux(02) représentants  SYNSAFETO un(01) représentant

Fait à Lomé, le 03 mai 2022

Le Collectif des Syndicats du Secteur de la Santé

Source : icilome.com