Par K. Monzonla
Pitang Tchalla poursuit sa mission de prédation de l’adresse togolaise. Après la fermêture de LCF et CITY FM, et la mise en garde des journaux écrits menaces de retrait de récépissé, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), au cours d’un atelier sur la dépénalisation des délits de presse, a lâché l’information qui n’a pas échappé à l’équipe de togo-online.
Dans son discours, Pitang Tchalla à indiqué que la rencontre devra permettre aux professionnels des médias de faire l’état des lieux des choses, 13 ans après l’entrée en vigueur de cette loi sur la dépénalisation, et que les résultats des réflexions constitueront l’un des « inputs d’une prochaine relecture de l’ensemble des textes organisant le secteur de la presse et de la communication au Togo, conformément aux recommandations des états généraux de la communication de 2014 à Kpalimé ».
C’est bien sur cette information portant relecture prochaine du Code de la presse que la HAAC a voulu passé aux professionnels des médias mais avec une façon détournée qui devrait empêcher les participants de voir le côté invisible de l’iceberg.
Les différentes interrogations formulées par PITANG TCHALLA informent largement les avisés sur la nature de cette mission qui consiste clairement à museler la presse.
“Treize ans après, quel bilan dresser? Quelles incidences cette loi a-t-elle eu sur la profession et que faire pour améliorer la situation? Telles sont les questions que pose la HAAC. Il est temps, pense le président de la HAAC, pour les journalistes de se prendre en charge. « Il est temps pour la HAAC de mettre de l’ordre dans notre désordre mais sans jamais porter atteinte à la liberté fondamentale d’expression », s’est interrogé le président missionnaire, Pitang Tchalla.
Aussi présent à ce rendez-vous crucial qui annonce les couleurs des prochains jours, le ministre de la Communication, des Sports, de la Culture et de la Formation Civique, Guy Madjé Lorenzo, a appelé les journalistes à faire « preuve de responsabilité et de professionnalisme » afin de ne pas « remettre en cause les acquis de la liberté de la presse et d’expression chèrement acquises ».
Des déclarations de ces missionnaires du RPT/UNIR, on lit forcément le plan en préparation pour museler la presse et assurer le passage en force du prince pour son prétendu quatrième mandat.
Il nous souvient qu’au lendemain de la mise en place de la mandataire de feu Kokou TOZOUN, une relecture de la loi organique avait été organisée pour renforcer les capacités de cette institution de la République et permettre à Kokou TOZOUN de fermer la radio Légende FM.
L’on se demande forcément ce qui se cache derrière cette relecture de l’ensemble des textes de la presse qui sont qualifiés comme les meilleurs sur le continent, dans un contexte où le régime est en train de mijoter un referendum, outre les échéances de 2018 pour les législatives et 2020 pour les présidentielles.
La presse doit rester vigilante pour ne pas céder à cet attentat qui se prépare contre la liberté de presse arrachée au prix de moult sacrifices.
Togo-Online.co.uk