Les routes togolaises demeurent des cimetières à ciel ouvert. Presque quotidiennement, on assiste impuissant à des accidents parfois évitables. Malgré les mesures prises par le gouvernement, la situation est loin de s’améliorer. Le tort est aussi bien à la cupidité des agents chargés de réguler la circulation, mais aussi à l’irresponsabilité de certains usagers, notamment les chauffeurs de taxi. Sur la nationale N°3 (Lomé-Kpalimé), la situation est préoccupante.
Sur l’axe Lomé-Kpalimé, le surcharge au niveau des taxis est devenue la norme, avec la complicité des agents routiers. Au point de bouchon d’Avetonou et de Tove, avec 200 F CFA, les chauffeurs passent sans vérification. Pire, avec les routiers, c’est 1000F et toutes les dérives semblent autorisées. Pas de contrôle de permis, de visite, d’assurance, ni du nombre de passagers autorisé.
Le transport des personnes et des biens est assuré par des chauffeurs de transport en commun TPV (transport public de voyageurs) ou TPM (transport public de marchandises). Pour les TPV, chaque véhicule porte sur sa carte grise le nombre de personnes qui devraient être à bord, y compris le conducteur. Cependant, tel n’est pas le cas. Généralement, les chauffeurs érigent en règle la surcharge (4 passagers à l’arrière, 2 devant, en plus du chauffeur, soit 7 personnes pour un véhicule de 5 places par exemple).
En outre, certains de ces conducteurs ne sont pas détenteurs de permis de conduire, des véhicules n’ont pas de visite technique ou d’assurance à jour. Cependant les agents de sécurité aux différents bouchons ( Badja, Avetonou et Tove) ne se préoccupent que de prendre les petits jetons et les éléments de la DSR censés vérifier ces irrégularités aussi ne perçoivent que leur part et laissent faire.
Certains chauffeurs interrogés estiment que même ceux qui ont les documents à jour sont obligés de payer afin d’éviter que les éléments de DSR ne trouvent des arguments tordus pour les verbaliser. Naturellement, cette situation de surcharge est généralement source d’accidents souvent mortels juste à cause de la corruption avérée et instaurée par les personnes qui devraient protéger les passagers.
Notons que sur toute la ligne, il n’y a que les procureurs qui sévissent, mais qu’en cas d’accident où ils exigent tous les documents avant la libération des véhicules impliqués. Il faut que les éléments de contrôle jouent effectivement le rôle pour lequel ils sont là et que leur hiérarchie fasse des contrôles afin de sanctionner les éléments indélicats pour que les passagers bénéficient de la réelle sécurité routière. « Les accidents deviennent trop récurrents sur cette route et il est temps que l’autorité prenne la mesure de la situation. Déjà l’étroitesse de la route n’arrange pas les choses. Ajouté au comportement peu orthodoxe des agents routiers, c’est le désastre. Nous n’allons pas rester les bras croisés à compter les cadavres sur cette route sans pouvoir rien faire. Il est temps d’agir », lance un agent d’assurance à Kpalimé.
Shalom A
Source : Liberté
Source : 27Avril.com