Le groupe des cinq ambassades notamment, France, Allemagne, Etats-Unis, délégation de l’Union européenne et la coordination du système des nations unies au Togo ont rencontré ce mardi à Lomé des membres du gouvernement togolais. C’était pour s’enquérir de l’évolution de la situation sociopolitique au Togo de ces derniers jours. Les ministres togolais se sont confiés aux confrères de Togo Presse à l’issue des échanges.
Yark Damehame, ministre de la sécurité et de la protection civile, Pius Agbetomey , ministre de la justice , Payadowa Boukpessi, ministre de l’administration territoriale sont les principaux représentants du gouvernement togolais à cette rencontre.
Les sujets abordés ont tourné autour de la crise togolaise et des récents rebondissements notamment les dernières manifestations qui ont occasionné des morts, des blessés et des interpellations.
Le ministre de la sécurité a ainsi dressé un bilan des récentes échauffourées de Lomé et certaines villes à l’intérieur du pays.
« Depuis le 4 décembre, la campagne électorale a commencé(…). Mais, malheureusement, tous les partis ne vont pas aux élections. Il y a des partis qui ont décidé de boycotter mais, qui, au même moment, veulent organiser des manifestations pour empêcher les élections, ce qui n’est pas normal », a expliqué le ministre devant les ambassadeurs dénonçant des morts et des blessés.
« Nous avons beaucoup insisté sur cette vidéo qui parle du chef d’état-major des Forces Armées Togolaises (FAT. Il fallait dire aux ambassadeurs la réalité de ce qui s’est passé le samedi. Il fallait que les ambassadeurs le sachent », ajoutera Yark Damehame devant la presse.
Le ministre Boukpessi de l’Administration territoriale, a, de son coté défendu la raison pour laquelle une interdiction de manifestations a été adressée aux organisateurs. Selon lui, l’interdiction de manifester faite aux partis boycotteurs respecte la loi, sur les manifestations au Togo « s’il y a risque de troubles à l’ordre public » prenant à témoin l’article 129 du code électoral.
L’exposé du ministre a été soutenu par l’intervention du ministre de la justice, Pius Agbetomey, qui, devant les ambassadeurs a présenté les procédures en cours pour faire respecter le droit dans le pays.
Les ambassadeurs ont réagi en posant des questions concernant divers aspects du processus électoral, notamment les mesures d’apaisement, ainsi que l’implication de l’armée dans la sécurisation de ce processus.
«Le G5 , c’est des partenaires qui suivent, au jour le jour, la situation politique de notre pays. Il était normal que le gouvernement porte les informations à l’endroit de ces ambassadeurs. Il y a pas mal de choses qui ont été dites sur les réseaux sociaux », a déclaré Yark Damehame à la presse, pour justifier la rencontre.
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