Togo- Réformes au PAL : Quand les réfractaires de la modernité emploient des méthodes répréhensibles

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Aujourd’hui, le Port Autonome de Lomé (PAL) est une référence sur le continent dans le monde. Il a connu ces dix (10) dernières années, une mutation progressive de ses infrastructures, qui s’affichent, aujourd’hui, comme les plus modernes de la sous-région ouest africaine et faisant partie des meilleurs au plan continental. Cette performance est la résultante d’une volonté politique affirmée, qui a su allier discrétion et efficacité dans sa stratégie d’attrait de capitaux. Si ce port est aujourd’hui une fierté nationale, c’est aussi le fruit des réformes courageuses, menées par une équipe dynamique dévouée à la tâche. Aujourd’hui, il est plus qu’opportun de revenir sur ces réformes qui ont fait diminuer de manière drastique les pratiques de fraudes et de corruption préjudiciables aux recettes du pays et par ricochet à l’économie nationale. L’utilité de cet exercice réside également dans le fait que depuis quelques jours, certains esprits malveillants, ont cru devoir, à travers un exercice assez délirant, jeter de l’opprobre sur certains piliers qui se sont donné corps et âme pour la réussite de ces réformes, aujourd’hui salué par tous.

PAL : une référence

Le Port autonome de Lomé est aujourd’hui une fierté pour les Togolais. En 2021, le PAL intégrait le One Hundred Container Ports 2021 devenant ainsi le 4ème port à conteneurs d’Afrique. Il est la première plateforme de transbordement des marchandises containerisées d’Afrique de l’Ouest et la seconde d’Afrique subsaharienne, juste derrière Durban en Afrique du Sud. Grâce à son tirant d’eau, une profondeur de 16,60 mètres, le Port togolais est le seul port en eau profonde sur la côte ouest-africaine, capable d’accueillir des navires à fort tirant d’eau. Avec 900 hectares de domaine, c’est aussi un pôle d’attraction commercial et industriel important, doté d’une vaste zone franche permettant des facilités douanières qui sont synonymes de gain de temps.

L’économie maritime représente près de 75% des recettes fiscales du pays et plus de 80% du commerce extérieur. Le port reste la principale porte d’entrée et de sortie du commerce international du Togo. Le produit intérieur brut (PIB) généré dans la zone portuaire pourrait selon certains observateurs se situer à plus de 50 % du PIB national. De 2017 à 2021, son chiffre d’affaires est passé de 26 milliards FCFA à 35 milliards de FCFA, selon le bilan de performance présenté le mois dernier par sa direction générale. Les résultats des investissements consentis il y a quelques années ont porté leurs fruits, le Port autonome de Lomé affichait déjà 15 % de croissance en 2020.

Port Autonome de Lomé/Photo:DR

Ces réformes qui ont changé la donne

Il faut souligner que ces réformes implémentées il y a quelques années et qui visait la dématérialisation des procédures au PAL, s’inscrivent bien évidemment dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND), notamment en son axe 1 qui ambitionne de mettre en place au Togo un Hub logistique et un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région. Ces réformes ont notamment permis au Togo de gagner 40 places lors du dernier classement de Doing business qui a fait de lui le 1er et 3ème pays réformateur en Afrique et dans le monde. Ces réformes implémentées au niveau de la Division des Opérations Douanières Lomé Port (DODLP) étaient bien évidemment en phase avec les recommandations de la cellule climat des affaires. Elles ont été conçues pour favoriser le renforcement de la transparence, la modernisation et la simplification des procédures administratives au niveau de la douane. Elles étaient fondées sur le triptyque, célérité et fluidité dans les opérations, réduction de leur coût et enfin la sécurité et la sûreté des échanges.

Pour ce qui est des réformes au niveau de l’importation, il a été question de dématérialisation du certificat d’origine. Ceci a consisté en la mise en place d’une plateforme par la Chambre de commerce et d’industrie du Togo pour permettre aux opérateurs économiques d’effectuer gratuitement leur demande et de recevoir leur certificat d’origine uniquement en ligne. Ladite plateforme est hébergée par le site de la CCIT. Cette réforme a permis de réduire de manière significative la durée d’obtention de ce document important en moins de 5 heures en moyenne contre deux jours auparavant.

Les réformes ont également touché les documents requis pour les opérations d’exportation. Depuis la mise en œuvre des réformes, ne sont demandés que la Facture commerciale, l’Attestation d’exportation (Demandée au cordon douanier pour des envois dont la valeur dépasse 10millions de francs CFA) et le Certificat d’origine qui est d’ailleurs disponible en ligne. Il en est de même pour la dématérialisation des procédures de dédouanement dans Sydonia World.

 Il faut également rappeler d’autres documents sont délivrés en ligne par la Douane grâce à la dématérialisation. On note, entre autres, le bon à conduire, le bon à embarquer, le Bon à enlever, le bon à entreposer, le bon à expédier, le bon à sortir de MAD ; le bon à sortir d’entrepôt, le bon pour AT, le certificat de visite, le bulletin de liquidation.

Au niveau de l’importation, l’on retient essentiellement que la réforme a facilité également la tâche à l’opérateur économique et au transitaire qui ont la possibilité de tout faire en ligne et les documents demandés ont également été simplifiés.

L’autre aspect majeur de la réforme est l’interconnexion entre Sydonia World et le système du manutentionnaire Bolloré et LCT. Ainsi, depuis fin Février 2020, Togo Terminal a mis à la disposition de sa clientèle une solution web permettant de générer les factures et d’effectuer le paiement en ligne via Ecobank. De même, Lomé Conteneur Terminal a dématérialisé sa facturation et offre à sa clientèle d’effectuer le paiement en ligne via NSIA banque.

Ces réformes appréciées ont également favorisé la réduction des délais à l’importation notamment en ce qui concerne celle des délais de dépôt du manifeste « L’avis aux opérateurs économiques N°002/2020/OTR/CG/CDDI du 09 janvier 2020 stipule qu’il est désormais possible aux consignataires de déposer le manifeste 24 heures avant l’arrivée du navire. A ceci s’ajoute la réduction des délais d’attente pour le passage au scanner de LCT qui fonctionne désormais 24/24. Ceci a limité les contrôles physiques ; non intrusifs et les délais d’attente de passage au scanner sont moins longs ».

L’autre procédure parallèle dénommée « Permis d’examiner ou Ouillage » qui n’est en réalité qu’une procédure dérogatoire à celle décrite plus haut, et qui fait suite à une demande adressée à la douane par l’opérateur économique invitant les services de douane à prendre ensemble connaissance du contenu du conteneur notamment la nature de la marchandise l’espèces tarifaire, le nombre ou le volume et pouvoir en déterminer la valeur imposable.

C’est une pratique de vieilles dates qui concerne beaucoup plus les envois groupés et surtout les marchandises en cours d’usage.  Il est malheureusement constaté ces derniers temps que cette procédure devient récurrente et constitue un véritable canal de pratiques indélicates et surtout de trafics illicites.

Sans se référer aux écrits calomnieux dans un journal de la place, nous tenons à informer l’opinion nationale et internationale des causes d’agitation de certaines personnes mal intentionnées qui sont dans une logique bien définie. Selon nos retours, les premiers responsables sont conscients des enjeux et se tiennent toujours à la disposition des partenaires prêts à accompagner la politique de réforme engagée pour assainir le climat des affaires.

Des perspectives encourageantes

Une chose est sûre, ces réformes ont véritablement permis au Port de Lomé de s’engager inexorablement sur la voie de la modernité. Elles se sont révélées très opérantes au point qu’il est souhaité qu’elles soient déployées au niveau de toutes les unités douanières d’ailleurs. Ce nouveau pas, une fois franchie, permettra sans doute d’assainir ce secteur où subsistent malheureusement encore certaines personnes réfractaires aux réformes, qui pourtant sont nécessaires à la vie de l’Etat.

Source : icilome.com