La course effrénée de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) vers les législatives de 2020 continue de diviser la classe politique. Alors que le gouvernement brandit ces préparatifs comme l’une des exigences de la CEDEAO , l’opposition togolaise réunie au sein de la C14 parle de la violation de la feuille de route de la CEDEAO qui aurait exigé des reformes avant toute activité électorale. Approché par la rédaction du journal L’Estrade, le Ministre Payadowa BOUKPESSI de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales soutient que la CEDEAO n’a en aucun cas évoqué la recomposition de la CENI. Fin du débat ou début d’une autre crise ?
Tout au long de l’interview, le ministre togolais a martelé une chose : le gouvernement togolais respecte les recommandations de la CEDEAO. Selon Payadowa Boupkessi, l’opposition devrait en faire autant pour mettre fin à la crise.
« Nous allons vers l’exécution de la feuille de route des chefs d’états de le CEDEAO pour que la situation se normalise. Vous savez très bien qu’on a une échéance pour l’organisation des élections qui est le 20 Décembre 2018 ; ce qui suppose des tâches à accomplir. Cette CENI a été mise en place depuis Octobre 2017. Les travaux étaient suspendus entre-temps à cause du dialogue. Il s’agit maintenant pour la CENI d’organiser les choses. Il y en a qui trainent les pas notamment nos amis de la C14. Il n’est dit nulle part dans la feuille de route de la CEDEAO que la CENI doit être recomposée, donc personne ne peut venir siéger à leur place, c’est clair. Il y a 13 membres présents sur 17, donc elle fonctionne légalement » a laissé entendre Payadowa Boukpessi.
« Et si jamais l’opposition parlementaire ne rejoignait pas la CENI, allons-nous toujours vers des élections paisibles ? » , a alerté le journaliste.
« Mais nous sommes dans une organisation sous régionale qui recommande l’organisation des élections le 20 décembre, le gouvernement doit faire son travail, si des gens veulent venir, ils peuvent venir, leurs places sont là. Nous allons vers des élections paisibles et tout est prévu pour qu’elles soient transparentes. L’actuel code électoral que nous utilisons est issu de l’accord politique global » a renchéri le ministre.
Pour le ministre togolais, « Il ne leur (l’opposition togolaise) appartient pas de juger de la crédibilité du président de la CENI puisque ce dernier est issu de la société civile et élu par les députés à l’assemblée nationale en respect du code électoral ».
« Les réformes se feront certainement mais l’organisation d’une élection requiert des étapes incontournables et c’est sur ces étapes là que nous travaillons actuellement », a soutenu le cadre Unir.
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