Togo : recettes et emplois potentiels à l’horizon 2020 grâce au gisement de manganèse de Nayega

0
283

La Société générale des mines vient de recevoir le permis d’exploiter le gisement de manganèse de Nayega, dans l’ouest du pays. Si sa mise en production est prévue pour fin 2020, l’exécutif annonce qu’il pourrait générer 15,75 millions de dollars de revenus publics par an et créer 250 emplois.

L’exécutif togolais a octroyé le 18 octobre un permis d’exploitation du gisement de manganèse de Nayega, dans le nord du pays, à la Société générale des mines (SGM), filiale togolaise du groupe britannique Keras Resources.

Nécessitant un investissement de 12,49 millions de dollars selon la SGM, l’entrée en production de ce site, dont les réserves totales sont estimées à 8,5 millions de tonnes, est prévue pour fin 2020. Sa durée de vie estimée est d’environ onze ans, à raison de 250 000 tonnes de minerai produit chaque année.

15,75 millions de dollars de revenus publics par an

« L’exploitation se fera à ciel ouvert et de ce fait ne nécessite pas le déploiement d’équipements complexes », explique Marc Dèdèriwè Ably-Bidamon, le ministre togolais des Mines, interrogé par Jeune Afrique. « Les tests effectués entre octobre 2018 et mars 2019 ont montré que l’extraction du minerai sera assez aisée. Ainsi, nous pensons que le processus d’installation des équipements d’extraction et connexes devrait démarrer début 2020 ».

Selon le ministre, l’implémentation du projet devrait va rapporter 15,75 millions de dollars de revenus publics par an et générer pas moins de 250 d’emplois.

Détenu à 90 % par Keras Resources et à 10% par l’État togolais, le projet minier de Nayega s’inscrit dans la mise en œuvre du Plan national de développement togolais, le référentiel national en matière de politiques économiques qui vise à développer des pôles de transformation agricoles, manufacturiers et les industries extractives.

Kpémé au point mort depuis sa signature en 2015

Parallèlement l’exécutif togolais s’active pour lancer l’exploitation et la transformation locale d’un gisement de phosphates carbonatés, situé dans le bassin côtier sédimentaire dans le sud du pays. « La mise en œuvre de projet permettra de créer localement de la valeur ajoutée à cette richesse naturelle en générant des emplois sur toute la chaîne de valeur grâce de l’acide phosphorique et des engrais produits », indique Marc Dèdèriwè Ably-Bidamon, sans toutefois fournir plus de détails.

D’autres annonces similaires dans le passé ont toutefois apporté des déceptions. Lomé s’agace ainsi du fait que l’exploitation du gisement de phosphate de Kpémé soit toujours au point mort. Le groupe israélien Elenilto, concessionnaire depuis 2015 de ce projet situé dans le sud-est du pays, était censé produire 5 millions de tonnes de phosphates et d’acide phosphorique par an. Alors que son exploitation n’a toujours pas démarré, ni le groupe, ni les autorités togolaises n’ont souhaité communiquer à ce sujet.

Jeune Afrique