Cette organisation de la société civile, regroupant APED, ASVITTO, Flambeau Citoyen, FTBC, LCT, LTDH, Missite, Mouvement des Artistes Engagés du Togo, NUBUEKE, Rameau de Jessé, REPAJOSEC, STT, SYNPHOT, UST, Winiga, a organisé ce mardi une conférence publique suite à l’interview accordée par le Président Faure Essozimna Gnassingbe au magazine Jeune Afrique à propos de la crise sociopolitique que traverse le Togo.
En effet, depuis le début de cette tension qui dure plus de 4 mois, le premier responsable du Togo, Faure Gnassingbé, n’a pas trouvé nécessaire de s’adresser officiellement à ses concitoyens pour, ne serait-ce que, calmer les ardeurs malgré en dépit des morts, des blessés, des mutilés, des déplacés, des réfugiés, des prisonniers d’opinion et des conséquences désastreuses pour l’économie. « Dans ces conditions, comment un responsable politique et de surcroit le chef de l’Etat, peut-il ignorer cette évidente réalité et feindre de ne pas se sentir responsable ? », s’interroge Le Front Citoyen Togo Debout. Contre toute attente, c’est à travers les colonnes du magazine Jeune Afrique qu’il revient avec désinvolture sur ces faits.
Pour le Front Citoyen Togo Debout, il y a un lien de cause à effet entre ce malaise social et la crise politique. Dans son interview, le Président a émis l’idée de l’impossible retour à la Constitution de 1992 en affirmant que la question de ce retour « a été vidée par les rédacteurs eux-mêmes, qui ont expliqué lors d’un colloque qu’il est illusoire, inopportun d’y revenir… La Constitution de 1992 était une Constitution partisane adoptée par une Assemblée monocolore. Elle a été rectifiée en 2002 par une autre Assemblée monocolore. Il fallait donc sortir de cette dichotomie des extrêmes. »
En revanche, le Front Citoyen Togo Debout trouve que le retour à la Constitution de 1992 serait une victoire du peuple et non d’un camp contre l’autre et un symbole de la souveraineté du peuple.
Sur ce point, le Front Citoyen Togo Debout lance ce message solennel au chef de l’Etat Faure Essozimna GNASSINGBE :
« Monsieur le Président, si la conquête du pouvoir se fait à travers les urnes, sachez que pour ce qui vous concerne, vous avez franchi la ligne rouge à maintes reprises, vous avez confisqué le pouvoir laissé par votre père, vous avez accepté les massacres de vos concitoyens pour asseoir le vôtre. Héritier « du pouvoir de votre père » qui a fait 38 ans de règne sans partage, pouvoir que vous continuez d’exercer au mépris de la volonté de la grande majorité des populations togolaises depuis plus de 12 ans, nous vous prions de reconnaître que vous êtes le problème à la crise et vous prions respectueusement d’en tenir compte dans les discussions qui vont bientôt s’ouvrir, en vue d’une sortie pacifique, durable et définitive de cette crise ».
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