Un personnel soignant dépassé par le nombre pléthorique des patients. C’est le triste constat qui revient continuellement. Sans trêve ni cesse.
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Sujet récurrent, le laisser-aller remarqué dans nos hôpitaux est le corolaire de la hausse du nombre des malades, et demeure l’un des faits contre lesquels la majorité des Togolais n’ont de cesse de pester. Abordez le sujet avec dix personnes, vous en entendrez raconter des vertes et des pas mûres par neuf d’entre elles. Elles vous passeront au peigne fin la manière dont le personnel médical traite patients et parents de patients par-dessous la jambe dans des centres hospitaliers. Le respect des malades, le soin efficace qu’on leur doit, ainsi que la conscience professionnelle ont comme disparu dans plus d’un hôpital où le souci de prescrire nombre de médicaments, le ton acerbe, la condescendance ont sapé le B.A-BA de la déontologie curative. L’intérêt de certains soignants semble plus porter sur ce qu’ils ont à gagner dans l’assistance du moribond que sur la personne même de ce dernier. Avoir été témoin de ces tristes spectacles ne peut qu’inquiéter et refiler la grosse frayeur du fait que devant autant de récriminations normales des citoyens, les politiques soient encore restés de marbre.
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C’est plus que jamais le moment de revoir la politique sanitaire dans un Togo où il n’existe aucun hôpital de référence. Cela fait peine à voir que le séminaire du nouveau gouvernement réuni la semaine dernière n’ait guère pris en compte que des sujets qui, s’ils revêtent quelque importance (encore cela reste-il à prouver), ne prennent pas en compte les réelles préoccupations des Togolais souvent confrontés à une mort presque certaine.
Que valent le renforcement de l’inclusion et de l’harmonie sociale, la consolidation de la paix, la dynamisation de la création d’emplois, la modernisation du Togo et le renforcement de ses structures s’il manque la santé ? On a cru que les autorités retiendraient enfin la leçon avec cette crise sanitaire, mais c’est sans compter leur impéritie gouvernementale et leur mépris de la personne des Togolais dont ils ont de tout temps fait preuve, elles qui ne sont que le reflet d’une minorité qui n’a que faire des soins d’ici et qui va se soigner ailleurs.
C’est vrai que l’on ne peut pas tout faire à la fois, mais la santé reste la priorité. En cela, Victoire Dogbé n’a pas eu le tact de commencer par les choses importantes. Avec pareil agenda envisagé dans ce séminaire aux contours ronflants, c’est le citoyen qui en aura pour ses frais. Comme toujours. Bien regrettable.
Source : Le Correcteur
Source : Togoweb.net