Togo : Quand la Minorité Pilleuse se prend pour des Immortels

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Togo : Quand la Minorité Pilleuse se prend pour des Immortels

Les membres de la « petite minorité » pilleuse qui a pris en otage les Togolais depuis plus de cinq décennies et mis des pans entiers de l’économie nationale en coupes réglées, considèrent visiblement le Togo comme leur propriété privée, une épicerie familiale qu’ils peuvent gérer selon leur saute d’humeur. Ces Togolais « entièrement à part » croient pouvoir disposer de tous les droits et se permettre tout et que les autres doivent subir, résignés.

Arrogants et vaniteux à l’excès, ils n’ont d’égard pour personne. Ils provoquent, narguent, méprisent, piétinent. Hier, c’était le tonitruant Fambaré Ouattara Natchaba qui, à l’ombre du dictateur Eyadema, se prenant pour le dieu de la terre, avait craché, avec un cynisme incroyable, à la face des opposants cette boutade : « Au RPT, nous allons prendre tout ». Avant de se voir tout prendre à son tour, à la suite de la catastrophe « gnassionale ».

Aujourd’hui, d’autres ont pris la relève. Et de la pire des manières. Subversifs et bouillants, ils ont l’art de se faire détester. Chaque fois qu’ils « ouvrent leur bouche pour parler » -pour reprendre l’expression de son Excellence SKK-, ils réussissent à faire l’unanimité en se mettant à dos tout le monde. Les Togolais ne seraient pas un peuple pacifique, que dans leurs errements et égarements, ils auraient déjà détruit ce pays, provoqué le chaos. C’est ce qu’ils souhaitent en réalité, mais leur plan funeste ne réussira pas.

Récemment, c’était Christophe Tchao qui avait prédit l’apocalypse sur le Togo. « Si le Togo brûle, nous brûlerons tous avec», avait-il prophétisé. Et son compère Christian Trimua à qui on prête des choses pas du tout catholiques ni protestantes avait embrayé en appelant les opposants à prendre eux aussi les armes pour accéder au pouvoir. Ces gens-là ne savent visiblement que cracher du feu.

Comme s’ils n’avaient pas fait suffisamment de mal avec leurs propos va-t-en guerre, c’est dame Tségan Ayawa qui en rajoute une couche, dardant qu’ils sont au trône et qu’ils ne partiront pas de si tôt. A l’instar de son patron qui avait avoué que son père lui a conseillé de ne jamais lâcher le pouvoir. Il s’y accroche de toutes ses forces. Mais jusqu’où ira-t-il ?

Source: Liberté No.2754 du 13 Septembre 2018

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