Depuis un « champ de maïs’’ où il s’est retranché selon ses propres dires, l’ancien Premier ministre, Dr Gabriel Messan Agbéyome Kodjo vient d’adresser une lettre ouverte au Président de la République, Faure Gnassingbé.
Dans cette lettre, Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 22 février 2020, actuellement visé par un mandat d’arrêt international, revient longuement sur cette élection organisée au Togo. Il dénonce une fois encore, les ‘’irrégularités’’ et réclame toujours sa ‘’victoire’’.
« (…) Par la présente, en ma qualité de Président démocratiquement élu du Togo, il me paraît utile de vous relever que rien ne justifie le harcèlement dont je suis l’objet par vos soins tendant visiblement à m’arracher la vie depuis le scrutin présidentiel du 22 février 2020 », écrit Dr Agbéyomé Kdojo.
« Une des preuves qui ont exposé la manœuvre de tricherie organisée se trouve dans le fait que la certification des résultats apocryphes a eu lieu le 25 février 2020, en violation du code électoral. Celle-ci précède toujours toute proclamation des résultats provisoires sans oublier que ce n’est qu’après la publication des résultats inventés que la plupart des procès-verbaux ont atterri à la CENI, selon des témoignages recueillis auprès des commissaires de cette institution », indique l’ancien Premier ministre.
L’homme accuse par ailleurs, le pouvoir de Lomé de chercher à le faire taire par tous les moyens.
« Pour me faire taire à me contraindre à abandonner toute revendication, vous avez fait lever le 16 mars 2020 ma double immunité parlementaire, une première dans l’histoire de notre pays, et pour quels chefs d’accusation ?… », s’interroge le candidat de la Dynamique Mgr Kpodzro.
« A partir de la levée de mes immunités parlementaires en dépit de ma qualité de haut serviteur de l’État, vous m’avez traité comme un citoyen fautif, exposé à toutes les persécutions inimaginables et des humiliations indicibles que la pudeur m’interdit de décrire dans le menu détail », a poursuit-il dans sa lettre.
Le candidat de la Dynamique Kpodzro n’a pas passé sous silence le calvaire qu’il vit depuis lors. « Je vis depuis plusieurs mois dans la clandestinité en raison de la violation de mes droits fondamentaux de citoyen, et des menaces constantes d’assassinat qui pèsent sur ma vie. Je précise avoir saisi le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU d’un recours, car à mon sens, partagé par de nombreux experts, les agissements ci-avant dénoncés, constituent des atteintes graves à mes droits et libertés et ne peuvent avoir été commis impunément », avance-t-il.
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« Je vous demande au nom de la dignité humaine, du respect de la souveraineté populaire, de la justice, de l’éthique et de la morale républicaine, de prendre rapidement les dispositions idoines pour un transfert pacifique du pouvoir (…) Nous avons ensemble, vous et moi, la responsabilité historique de faire rentrer le Togo dans une nouvelle ère de démocratie, de paix, de justice sociale et de prospérité partagée pour tous », a-t-il conclu.
Raphaël A.
Source : Togoweb.net