Togo: qualifié de traitre par l’opposition, Gerry Taama répond

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Le désamour entre Gerry Taama et les autres leaders de l’opposition n’est plus un secret pour personne. Le président du Nouvel Engagement Togolais (NET) fait, en effet, l’objet de vives critiques de certains de ses collègues qui le qualifient de traite à cause de ses récentes prises de position vis-à-vis de la gestion de la crise politique actuelle.

Interrogé sur le sujet lors d’une interview accordé au journal Focus Infos, ce dernier se montre plutôt enthousiaste et dénonce l’absence de débats contradictoire et d’innovation au sein des partis politiques.

« Cela me ravi [lorsqu’on le qualifie de traitre, NDLR]. Les raisons qui ont conduit à la création du NET en 2012 étaient cette envie de faire la politique autrement. Sortir de ce carcan de la pensée unique de l’opposition de 1991, se limitant à la quête forcenée du pouvoir, tout en laissant le débat contradictoire et citoyen dans les cartons », a-t-il laissé entendre.

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Selon Gerry Taama, l’opposition mène une lutte idéale sans prendre en compte les réalités  du terrain. Ceci constitue la principale raison des nombreux échecs qu’elle a subit dans le passé.

« Cette lutte caractérisée par un discours révolutionnaire et souvent coupée des réalités du terrain fait qu’aujourd’hui (…),l’opposition togolaise est la seule en Afrique de l’Ouest à n’avoir pas réussi à réaliser l’alternance. Soyons clair la dessus, si le RPT et aujourd’hui Unir a réussi à se maintenir au pouvoir, c’est que ces partis usent de méthodes peu démocratiques pour s’y maintenir, mais une certaine opposition, en répliquant systématiquement les mêmes stratégies, permet le statu quo », à-t-il rajouté.

 

Rappelons que le NET a soutenu la coalition des 14 partis de l’opposition dans la rue lors des récentes manifestations. La pomme de discorde serait des propos contradictoires aux revendications des 14 partis tenus par Gerry Taama dans un post sur sa page Facebook.

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« Quand on dit «marchons pour le retour de la constitution de 92», nous disons: le rapport de force actuel ne permet pas à l’opposition de faire revenir cette constitution dans l’immédiat, modifions à fond la constitution actuelle à l’assemblée, et révisons aussi le code électoral pour gagner les locales et les législatives en 2018 » avait-il écrit il y a quelques jours sur sa page Facebook.

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