Jean-Pierre Fabre et l’ambassadeur Daniel Osei du Ghana (ph archive)
Mercredi 02 Mai 2018 – Deux partis de l’opposition togolaise à savoir l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et le Parti des Togolais (PT) se sont positionnés contre une partie du discours prononcé par le Président Faure Gnassingbé Search Faure Gnassingbé à l’occasion de la célébration du 58e anniversaire du Togo. Les nouvelles positions affichées par le gouvernement et des partis de la coalition de l’opposition seront à coup sûr des arguments qui devront intéresser la facilitation pour l’issue du dialogue.
Après avoir analysé le discours de Faure, l’ANC par la voix de sa vice-présidente, Maitre Ameganvi Manavi Isabelle, a dénoncé et condamné les propos inexacts et provocateurs du Chef de l’Etat.
En ne s’inscrivant pas dans la vision du Président Faure au moment où un dialogue a été ouvert dans le pays, l’ANC a fait observer que le message du Chef de l’Etat est cousu d’inexactitudes flagrantes et de contradictions car il « ne peut se proclamer favorable à la poursuite du dialogue en cours et, dans le même temps, prétendre vouloir tenir les délais électoraux légaux ». En ayant une autre lecture pour la description de la crise, l’ANC a déclaré que les délais électoraux relèvent de l’agenda du dialogue.
Dans cette même optique, Jean- Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition togolaise et leader du parti ANC Search ANC a estimé sur la radio Rfi que les propos du chef de l’Etat vont à l’encontre des négociations qui sont menées en ce moment avec le facilitateur.
En dehors de l’ANC, une autre formation de l’opposition, le Parti des Togolais, a fait une autre lecture du discours du Président Faure. Pour sa réaction, Nathaniel Olympio, le leader du parti a estimé que le Président « veut organiser des élections dans des conditions opaques pour encore avoir des fraudes qui leur permettront d’avoir une mainmise sur l’exécutif et sur le législatif ».
Pour la tenue des élections dont les résultats doivent être acceptés par tous, Nathaniel Olympio a suggéré que le cadre électoral soit assaini de façon à ce que les institutions intervenant dans l’organisation des élections puissent jouer correctement leur rôle.
En tout, la volonté gouvernement togolais d’une part à vouloir tenir les échéances électorales dans le calendrier constitutionnel et d’autre part le désir des partis de la coalition pour que l’issue des prochaines élections soit laissée au dialogue, ces deux avis sont à ce jour une nouvelle donne que le facilitateur, le Président ghanéen Nana Akufo-Addo, va apprendre en considération avant la tenue du prochain sommet de la CEDEAO, lequel est censé se pencher une nouvelle sur la résolution de la crise au Togo.
Mensah, Lomé
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