Faure Gnassingbé a prêté serment pour la quatrième fois le 3 mai dernier, ainsi que le veut la Cour constitutionnelle togolaise. Si la cérémonie s’est déroulée dans la salle des fêtes de la présidence à 11h (TU), l’événement, contrairement à 2005, 2010 et 2015 aura été des plus sobres, en ce qu’il n’y avait pas eu de foule, non plus que d’invités étrangers et autres réjouissances comme il s’en organise d’habitude en pareils moments.
Le nouveau coronavirus y étant pour beaucoup, les autorités ne pouvaient que se plier à son diktat, afin que tout contact humain, qui serait susceptible de transmission de la COVID-19, fût évité. C’est ainsi qu’on a pu voir un Faure Gnassingbé esseulé se livrant à ces « devant Dieu et devant le peuple togolais, seul détenteur de la souveraineté populaire » et ces « devant Dieu et devant le peuple togolais, seul détenteur de la souveraineté populaire » et ces « je jure solennellement de respecter et de défendre la Constitution que le peuple togolais s’est librement donnée » qui sont autant de mensonges d’Etat dans lequel le dictateur-né aime à se réfugier pour mieux emberlificoter ses citoyens.
Mais ce dont les Togolais pouvaient se réjouir dans ce que cette cérémonie à minima a d’économiquement salvateur, c’est que pour une fois le virus couronné a mis un terme au gaspillage gouvernemental qui rythme traditionnellement ce genre de cérémonie. Organisée à grands frais et assortie de buffets et menus tous plus intrigants les uns que les autres, cette cérémonie a souvent contrasté avec le terne quotidien des Togolais qui, incapables d’avoir l’heur d’être parmi les convives, ne peuvent qu’entendre vanter comment leur pauvre économie est dissipée à bouche que veux-tu le temps de ce raout des palais.
On ne parlera pas de ces embrassades entendues, de ces enfilades diplomatiques et autres pas de danse ignominieusement esquissés par ceux-là mêmes qui sont censés garder leurs distances du fait des charges qui sont les leurs. Mais non, au Togo, le président de la cour constitutionnelle peut afficher son envie d’être en goguette, puisqu’il y va de sa reconduction.
Cette fois-ci, on ne verra rien de tout cela. Que tout cela fût impossible comme on a pu le constater préservera les fonds publics. Cette pandémie n’a donc pas seulement révélé les tares sanitaires aux yeux du monde entier. Et c’est tant mieux qu’il en fût ainsi.
Source : Le Correcteur
Source : 27Avril.com