Togo, Présidentielle 2020 : Révision des listes électorales, la Pagaille du régime Faure/RPT-UNIR Continue…

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Extrait de la Une de L’Alternative No.848 du 3 décembre 2019

Le clan au pouvoir n’est visiblement pas près de lâcher. C’est un secret de Polichinelle. Les institutions qui interviennent dans l’organisation des élections au Togo sont toutes verrouillées. Malgré les appels à une organisation consensuelle du processus électoral, le système cinquantenaire, accroché à son projet de conservation à tout prix du pouvoir, continue seul le processus, faisant fi des textes que lui-même a modelés à sa façon et qui demandent la recomposition de la Cour constitutionnelle.

Au lieu d’un recensement électoral voulu par les formations politiques de l’opposition et des organisations de la société civile, le régime RPT/UNIR a organisé trois jours de révision des listes électorales. Une opération qui laisse à désirer.

Dimanche, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a prorogé de 24 heures cette révision des listes électorales. Ce qui participe à la propagande du régime qui tente de montrer aux yeux de l’opinion nationale et internationale qu’il veut bien faire les choses. Mais la comédie est assez connue des Togolais, surtout ceux qui sont en âge de voter et qui ont eu toutes les difficultés à se faire enrôler pendant ces quatre (04) jours.

En effet, l’opération de révision des listes électorales organisée les 29, 30 novembre et 1er et 2 décembre 2019 n’a rien à envier à celle organisée en mai dernier. Une fois encore, tout est préparé de sorte que les populations, surtout celles qui n’ont pas pu se faire enregistrer, ne puissent le faire. Retard dans l’acheminement des kits, matériels en panne, lenteur dans l’enregistrement des électeurs sont les anomalies observées lors de cette opération. Nombreux sont ceux qui ont passé toute une journée dans les CRV sans se faire enregistrer. Dans certains centres, le groupe électrogène qui devrait faire fonctionner les machines, n’a pu être mis en marche durant les trois jours. Ce qui fait que les populations ont fait des va-et-vient entre leur maison et les CRV.

Dans certaines localités, pour décourager les populations à aller se faire enrôler, on a éloigné les CRV. Ainsi, les gens (ceux qui sont téméraires) font des kilomètres avant de rallier ces centres. Ne pouvant pas faire cette distance, nombreux sont ceux qui abandonnent.

« Le choix opéré par le gouvernement et la CENI a pour conséquence l’éloignement des CRV des populations à l’instar de Botokou dans Wawa 1 où le candidat à la révision doit parcourir 14km pour atteindre le CRV le plus proche. Dans le CRV de l’EPP Dikamé dans Agoé 4, sur environs 500 candidats à la révision, seule une centaine ont pu faire l’opération du fait qu’il n’y ait qu’un seul kit dans ce centre. Dans le CRV EPP Bè-Kpota Atchantimé, le groupe électrogène n’a jamais fonctionné pendant les 3 jours, obligeant les populations à retourner à la maison. D’autres exemples sont légion dans tout le pays », a constaté le Centre de promotion de l’Etat de droit et de la gouvernance équitable (CEPREDGE).

Dans plusieurs localités, la révision n’a commencé que samedi ou dimanche. Et donc, ces localités n’ont fait que deux ou trois jours d’opération. Beaucoup n’ont pas pu se faire enregistrer. D’ailleurs, cette révision des listes électorales, peu importe la manière dans laquelle elle s’est déroulée, ne résout pas le problème de fichier électoral corrompu avec lequel la CENI persiste à organiser cette présidentielle.

Quoi que disent les « perroquets du régime », le fichier électoral togolais est corrompu et n’augure pas d’une élection transparente, équitable et acceptée par tous. En fait, le RPT/UNIR n’a pas renoncé à la pagaille qu’il a entreprise depuis décembre 2018. La présidentielle en sera encore victime.

Source : L’Alternative N°848 du 03 ddécembre 2019

Source : TogoActu24.com