L’Union des forces de changement (UFC) ne tire plus à boulets rouges sur le régime cinquantenaire, parce que depuis la signature de l’accord des braves de 2010, le parti à la couleur jaune a appris comment se gèrent les affaires publiques, assure un de ses cadres.
La formation politique présidée par Gilchrist Olympio assume sa nouvelle posture politique. Ses discours ont véritablement changé depuis que certains de ses cadres sont au contact du pouvoir.
« Nous incarnons une autre ligne, une autre façon de faire la politique. Je ne suis pas de la dynamique révolutionnaire, où on est dans la confrontation, dans l’affichage. Nous ce que nous disons c’est que nous sommes un parti d’opposition, nous assumons le rôle de chef de file de l’opposition en ce moment », insiste Séna Alipui, député, et troisième vice-président de l’Assemblée nationale sur les plateaux d’une télévision privée de la place.
Et de souligner : « Mais je rappelle que l’opposition est plurielle, ça veut dire que nous ne sommes pas dans une basse-cour où nous crions que nous somme le coq. Nous considérons l’opposition comme un portefeuille où il y a différents partis avec différentes compétences. On essaie de voir comment on peut travailler de façon complémentaire ».
Si son parti ne tient plus de discours violents contre le régime en place, c’est parce que, rappelle le jeune opposant, la donne a changé et il faut s’inscrire dans la nouvelle dynamique. « Cela étant dit, nous ne faisons plus de tapage, parce que nous sommes un parti responsable. Nous n’étions pas aux affaires, avant 2010, nous n’avions jamais été aux affaires depuis 1963 puisque nous sommes l’héritier de l’Ablodé et du CUT. On voit les choses, on dit qu’il faut faire-ci, qu’il faut faire ça. On ne sait pas comment se passent les choses du côté de ceux qui ont la gestion de l’Etat », tient-il à relever lors de son intervention.
« Maintenant que vous avez passé 9 ans au gouvernement, avec une dizaine de ministres, et que vous avez cette culture de gouvernement, vous savez comment fonctionne un Etat, comment on le gère. Vous ne pouvez tenir des propos comme quelqu’un qui n’a jamais rien géré. Beaucoup de partis frères qui gèrent, ne serait-ce que les mairies sont beaucoup plus calmes, plus policés, comme ils ne l’étaient pas il y a trois ans », ajoute le conseiller spécial de Gilchrist Olympio.
La priorité aujourd’hui de l’UFC est de s’emploie à œuvrer pour le développement socio-économique sur fond de réduction de la pauvreté. Tout en travaillant pour l’amélioration du cadre électoral, faisant des propositions destinées à améliorer la bonne gouvernance, entre autres, souligne le parti jadis très populaire dans le pays.
Source : icilome.com