Depuis le retour du multipartisme en 1991, en la faveur du vent de l’Est, le peuple gan-gam a toujours majoritairement voté pour le RPT-Unir lors des différentes élections organisées dans notre pays. En tout cas, les résultats des différentes élections en « pays gan-gam » ont toujours été en faveur du régime en place, bien que ce peuple ait beaucoup souffert sous le règne des Gnassingbé. En effet, il est opportun de rappeler que dans les années 70 et 80, les Gan-gam tout comme d’autres peuples de l’ancienne préfecture de l’Oti (morcelée en deux préfectures- Oti et Oti sud- depuis 2016) ont été expropriés de leurs terres ancestrales au profit de la faune. Des cantons tels que Sagbièbou et Kountoiré avaient complètement disparus de la carte du Togo tandis que ceux de Mogou et Koumongou ont été amputés d’une grande partie de leurs territoires. Pour raison de faune, le CEG Koumongou a été fermé en 1984 pour n’être réouvert qu’en 1998. Beaucoup de populations gan-gam n’ont pu retourner sur leurs terres ancestrales que grâce aux actions de la CNDH sous feu Me Yaovi Agboyibo et en la faveur du vent de l’Est.
L’ on n’aurait pu légitimement espérer que le peuple gan-gam sanctionnât le régime en place dans les urnes. Mais cela n’a jamais été le cas. Au contraire, comme une fille, finalement tombée amoureuse de son violeur, les populations gan-gam, contre toute logique, n’ont cessé de donner la majorité des voix au RPT-Unir. Et pour cause, la plupart des lettrés de l’ethnie gan-gam, cherchant à tirer leur épingle du jeu (ils espèrent des promotions politiques), ont adopté le régime en place, malgré le tort que ce dernier a causé à leur patrie. Ce sont donc ces lettrés qui s’évertuent à convaincre leurs parents à voter pour le maintien du régime en leur faisant croire que ce dernier était disposé à réparer le tort qu’il leur causé.
Ces lettrés lors des campagnes électorales promettent aux familles de faire recrut-
Source : icilome.com