Jean-Pierre Fabre, le Chef de file de l’opposition
Lundi 26 Mars 2018 – La coalition de l’opposition togolaise a dévoilé ce lundi à Lomé son plan pour une sortie de crise politique dans le pays avec à l’horizon une alternance au pouvoir en 2020.
Réunie en conférence de presse, l’opposition a proposé la mise en place d’un gouvernement de transition en vue d’organiser la prochaine élection présidentielle de 2020 sans la participation du Président togolais Faure Gnassingbé.
Avant d’en arriver à la transition et à défaut de camper sur une de ses principales revendications qui est le retour à la Constitution de 1992, l’opposition au régime du Président togolais Gnassingbé insiste à ce que cinq points fondamentaux soient revus dans l’actuelle loi fondamentale du pays.
Ces cinq points qui doivent permettre une réactualisation de la Constitution de 1992 Search Constitution de 1992 sont entre autres les conditions d’éligibilité du président de la République, la limitation des mandats avec la mention « en aucun cas, nul ne peux exercer plus de deux mandats », le mode de scrutin uninominal à deux tours pour l’élection du président de la République, les prérogatives et le mode de désignation du Premier ministre et la recomposition de la Cour constitutionnelle.
Pour parfaire son plan de sortie de crise, la coalition a proposé l’ouverture, après le rétablissement des dispositions fondamentales, d’une période de transition jusqu’à la prochaine élection présidentielle. Quant à la gestion de la transition, l’opposition a énoncé qu’ « Au cours de cette période, les autorités de transition auront en charge l’administration du pays, la mise en œuvre des réformes électorales et l’organisation consensuelle des prochaines élections locales, législatives et présidentielles ».
En attendant la récitions du pouvoir sur la solution proposée, la coalition a rappelé que lors de leurs discussions en fin de semaine dernière à Lomé dans le cadre du dialogue, le gouvernement n’a pas accepté pas la formule « En aucun cas nul ne peut exercer plus de deux mandats » car elle vise à exclure la candidature de l’actuel Président Gnassingbé.
Devant ce refus, la coalition a estimé dans sa déclaration « que la participation de l’actuel Chef de l’Etat à l’élection présidentielle de 2020 est inacceptable pour le peuple togolais ».
Sur ce point précis, Jean-Pierre Fabre, le Chef de file de l’opposition a déclaré que « Nous ne pouvons pas prendre cette responsabilité d’autoriser Faure Gnassingbé Search Faure Gnassingbé à se présenter aux élections de 2020. Il est placé désormais face à son destin. Il est le seul à pouvoir faire le choix de sortir par la grande porte ou par la petite ».
Dans l’expectative que les prochains jours soient porteurs de bonnes nouvelles pour le pays ou au cas où le dialogue achopperait, l’opposition qui dit avoir fait des concessions a invité la population « à se préparer pour les prochains mots d’ordre ».
Enfin, la sortie de l’opposition qui est couplée avec l’annonce de son plan de sortie de crise est un nouvel élément qui s’ajoute au dossier de recherche d’une solution durable à la crise togolaise. Le dossier est piloté par l’équipe de la facilitation chapeautée par le Président ghanéen Nana Akufo Addo. Le dialogue qui a repris et qui a été suspendu le 23 mars dernier devra se poursuivre par une étude par chacune des deux parties des propositions de l’autre pour la sortie de crise mais aussi avec des consultations chez le facilitateur.
Mensah, Lomé
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