Le dimanche 15 décembre 2019, 20 marins indiens ont été kidnappés au large des côtes togolaises. L’information publiée sur les réseaux sociaux n’avait pas été confirmée par les autorités togolaises qui semblent avoir opté pour le silence sur le sujet. Ci-dessous traduit, un article du journal américain Maritime Executive.
Des pirates enlèvent vingt marins indiens au large du Togo
Le pétrolier Duke, battant pavillon des Îles Marshall, a été attaqué dimanche alors qu’il a quitté le port de Luanda (Angola) à destination de Lomé, au Togo. Six pirates sont montés à bord du navire à environ 115 miles marins au Sud-Est de Lomé et ont kidnappé tous les marins sauf un, identifié comme étant un ressortissant nigérian. L’équipage restant de 20 marins indiens a été enlevé.
Selon les analystes de Dryad Maritime (une société spécialisée dans les opérations maritimes basée au Royaume-Uni, Ndlr), la méthodologie spécifique utilisée n’est pas clairement définie, mais étant donné que l’incident s’est produit à une distance importante des côtes, il est possible que les pirates aient eu recours à un navire-mère pour les aider dans les opérations.
L’incident est le plus grand kidnapping enregistré en Afrique de l’Ouest cette année, et il suit l’enlèvement de 19 ressortissants indiens de la Nave Constellation, le 4 décembre. Le navire a été arraisonné et quatre membres du personnel ont été enlevés, dont trois ont récemment été libérés et le quatrième est mort de maladie en captivité.
Cela porte à 10 le nombre d’incidents de sécurité maritime et est le 4ème incident d’enlèvement dans les eaux du Togo en 2019. Cependant, Dryad Maritime note qu’il ne s’agit pas du plus grand enlèvement de la région. En février 2018, 22 marins indiens ont été enlevés du Marine Express au large du Bénin.
Dryad Maritime déclare : «Les eaux du Togo et du Bénin ont jusqu’à présent connu une très légère réduction du nombre d’incidents par rapport à ceux de 2018. Cependant, avec cinq enlèvements en 2019 contre zéro en 2018, il y a une augmentation significative des la criminalité maritime et une augmentation directe du risque encouru par les navires et les équipages dans cette zone ».
Un nombre croissant d’enlèvements se produisent au-delà de la ZEE nigériane, et Dryad Maritime dit que cela pourrait faire penser à une surveillance plus efficace dans la zone. Les pirates pourraient maintenant considérer que les coûts de travail plus loin du rivage nécessitent un remboursement plus important – l’enlèvement plutôt que le vol. «Cela pourrait, de façon réaliste, expliquer la récente augmentation des enlèvements au cours des 18 derniers mois contre une tendance plus large montrant une réduction des incidents».
Source : Maritime Executive via libertetogo.info/
Source : 27Avril.com