Togo- Payadowa Boukpessi et sa décentralisation suicidaire

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La panne liée aux feux tricolores à Lomé est d’une récurrence qui ne fait plus rire personne. Il arrive que certains de ces dispositifs permettant la régulation du trafic routier entre les usagers de la route, les véhicules et les piétons, ne soient plus opérationnels.

 Mais jamais la durée des pannes n’a été aussi criarde, tant les citoyens de presque tous âge en font mention aussi bien sur les ondes que dans les réseaux sociaux.  c’est dire la gravité de la situation qui, nul besoin de le rappeler, a de tout temps généré des accidents tous plus gratuits les uns que les autres. Et qui de mieux que les municipalités auxquelles beaucoup s’en prennent souvent dès qu’il y a ce genre de situation ? Mais à bien y regarder, les maires n’y sont pour rien dans le pourrissement de cette affaire. Comment ceux-ci vont-ils réparer les feux de signalisation quand le reversement aux communes des ressources municipales souffre d’un retard qui ne dit pas son nom ?

 Récemment, le maire de la Commune du Golfe 4 a dénoncé la situation que vivent l’ensemble des communes. «Au total, au cours de l’année 2022, alors que nous sommes en septembre, neuvième mois de l’année, la commune du Golfe 4 n’a fonctionné normalement, c’est-à-dire sur un budget approuvé, que pendant seulement trois mois. Ce qui, vous en convenez certainement, est insupportable et inacceptable.

Il est évident que sans budget, la commune du Golfe 4, bien que disposant d’une trésorerie convenable, se trouve bloquée dans ses activités et ne peut faire face ni aux dépenses de fonctionnement et encore moins aux dépenses d’investissement prévues. Actuellement, plusieurs feux tricolores du territoire de la Commune du Golfe 4 sont en panne et ne peuvent être réparés en raison de notre incapacité à engager les dépenses nécessaires à leur remise en état», écrivait Fabre à Boukpessi le 26 septembre dernier.

Payadowa Boukpessi, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, se doit de veiller à ce que les mairies soient pourvues de ce qu’il leur revient de droit, afin qu’elle puisse efficacement remplir leurs rôles ce qui n’a pas toujours été le cas. Alors qu’on en est à dénoncer ce retard de recettes, principale cause du retard des réparations des feux, les autorités ont jugé bon de mettre la charrue avant les bœufs en mettant en place l’Agence nationale de formation des collectivités territoriales (ANFCT). Comme si cette structure était la panacée des réels enjeux auxquels sont confrontées les communes. Que de contradictions sur la terre de nos aïeux !

Source : Journal « Le Correcteur »

Source : icilome.com