Selon ce journal, l’éviction de M. GAPERY de la tête de l’OTR tire ses explications des relations « tumultueuses » que le Rwandais entretenait avec différents acteurs du paysage économique togolais et les « tensions » que ses décisions créaient au sein l’office. « D’après nos sources ce sont d’abord les tensions permanentes avec le secteur privé qui sont à l’origine de ses déboires », soutient le journal qui cite un « habitué du Palais de la présidence de la République » comme source de cette information. « Le Chef de l’Etat veut redynamiser le secteur privé qu’il a placé au cœur de sa politique de relance de l’économie nationale. Il avait même décidé de faire de 2017 une année de dialogue avec le secteur privé. Mais il a vite compris que GAPERY en était un obstacle, tant le courant ne passait pas entre lui et ceux qui animent la vie économique dans notre pays », avance Focus info qui précise que la pression fiscale et les méthodes de recouvrement, étaient des choses qui ont envenimé les relations entre GAPERY et les opérateurs économiques.
Une autre raison et non des moindres qu’avance l’hebdomadaire, porte sur la relation « difficile » que l’ancien Commissaire général de l’OTR entretenait avec Sani YAYA, ministre de l’Economie et des Finances, successeur d’Adji Otèth Ayassor.
« Dès l’arrivée de celui-ci à la tête du ministère de l’Economie et des Finances en remplacement d’Adji Otèth Ayassor, il a remis en cause la stratégie mise en place à l’OTR. Pour l’argentier togolais, l’Office devrait faire preuve de souplesse dans la collecte des impôts et desserrer l’étau qui étrangle bon nombre d’entreprises tout en faisant preuve d’innovation et de créativité. Il faisait la promotion d’une équité et d’une justice fiscales pour que l’assiette soit la plus large possible et que ce ne soit pas les mêmes qui paient toujours l’impôt, ainsi qu’il l’a rappelé à la prise de fonction du nouveau commissaire le 28 février », souligne Focus Info.
L’ex-Commissaire général n’était pas non plus en bons termes avec plusieurs personnes au sein du Conseil d’administration. Son opposition à certaines initiatives de la Direction pour l’organisation du secteur informel (DOSI) comme la mise en place d’un « impôt indolore» ou à celle du ministère du Commerce, notamment le SEGUCE, ont fini par créer un climat de défiance à son égard, insiste le journal qui rapporte que le Canado-Rwandais quitte le Togo en homme libre avec dans ses valises, environ 105 millions de FCFA correspondant aux 10 mois de salaires qui lui restaient de son contrat.
Contrairement à ce qui avait été annoncé par plusieurs journaux, le Rwandais n’a pas quitté le pays précipitamment avec plus de 23 milliards de F CFA du contribuable togolais, insiste le journal de Jean-Paul Agbo. Ces 105 millions représentent les 10 millions de F CFA de salaire mensuel multiplié par le nombre de mois qui lui restait pour la fin de son contrat.
Aklom A.
Togosite.com