Malgré les rodomontades de la C14, les législatives frauduleuses de décembre 2018, ont eu lieu et la dictature a nommé ses députés bidon parmi les Rptistes et au sein des Rpt-bis, de pseudos centristes dont le vrai centre se situe au niveau du ventre, dans leur estomac insatiable.
Après les échecs, il faut savoir se relever. Se relever, signifie repartir au combat plus affûté, parce qu’on a tiré toutes les leçons de ses échecs au niveau de sa propre démarche et de celle des autres membres de la coalition. L’échec de la première manifestation de la C14 après les législatives, en est la parfaite illustration. La nouvelle offre doit s’accompagner d’une nouvelle méthode. Pourquoi manifeste-t-on ? Qui dirige la lutte? Quel est l’organe dirigeant ? Quelles sont les erreurs commises ? Y a-t-il eu des traîtres ? S’il y en a eu, qui sont-ils ? Leurs noms ont-ils été donnés au peuple par la C14 ?
Autant de questions qui doivent précédées une recomposition de l’opposition. L’autocritique s’impose.
Nous constatons que les ennemis du changement sont en train de s’organiser pour empêcher cette recomposition avec leur arme favorite, le mensonge. Il est question de valises d’argent, en petites et en grosses coupures, comme si les corrompus exposaient le produit de leur corruption au carrefour, au regard de tous. Qu’on cesse de nous prendre pour des gogos!
C’est encore plus grave lorsque les forces centrifuges de destruction se situent au sein même de la coalition, en distillant des mensonges de corruption pour dénigrer les camarades de lutte. Celui qui lance de telles accusations sans oser nommer les traîtres, est lui-même le traître. En effet, est-il concevable qu’un vrai opposant à la dictature, découvre un traître et continue à bosser avec lui tout en laissant le peuple lui faire encore confiance, sans le dénoncer et l’exclure ? Soyons sérieux, s’il vous plaît, messieurs-dames de la C14 !
Une fois le ménage fait, il faut revoir la stratégie et se donner les moyens de la victoire dans la discipline et l’abnégation. Dans tout groupe, il n’y a rien de tels que le vedettariat, l’égoïsme, la malhonnêteté pour briser la cohésion. La C14 a eu beaucoup de mérite d’avoir pu fonctionner, car il s’agit toujours d’une gageure que d’agréger autant de partis, de personnalités et de caractères si différents. Parce que, en face, le dictateur est seul pour élaborer sa stratégie de survie. Les coalitions politiques sont souvent des paniers de crabes.
Quant à la mobilisation, elle ne sera pas facile. J’ai déjà eu à le dire: toute démobilisation a un prix, la difficulté à mobiliser de nouveau ceux qui avaient écouté et accordé foi au discours mobilisateur. La C14 l’a payé chèrement lorsque, naïvement, elle a fait cesser les manifestations à la demande des chefs d’État traîtres de la CEDEAO, en se privant de la seule arme qu’elle possédait. La mobilisation en est morte. La nouvelle mobilisation se fera autour de nouveaux mots d’ordre et de nouvelles méthodes de combat.
La stratégie ne se déballe pas sur la place publique. L’important, c’est la recomposition d’abord autour d’un pacte de confiance entre les protagonistes de la nouvelle coalition, ensuite, de mots d’ordre clairs et enfin d’une méthodologie nouvelle.
Ayayi Togoata Aedo-Amah
27Avril.com