Togo, Opération Pied à terre sur fond de Favoritisme : La Police Universitaire dans ses œuvres

0
544

Togo, Opération Pied à terre sur fond de Favoritisme : La Police Universitaire dans ses œuvres

Jamais les agents de la police universitaire n’auront été tour à tour aussi généreux et aussi clivants. Jamais les cases du favoritisme n’auront été si bien cochées. Généreux pour les uns, intraitables pour les autres. Pour le grand nombre, surtout. Pour vous faire accepter par lesdits agents postés à l’entrée de l’Université de Lomé, lesquels agents sont chargés de veiller à la sécurité des étudiants et surtout de la controverse opération du Professeur Kokoroko dénommée Pied à terre, bah, vous n’avez qu’à présenter un faciès familier.

Ainsi, vous pouvez passer sans inquiétude aucune. Vous n’aurez même plus besoin de respecter ladite opération. Foin de tout cela, donc. En voilà l’avantage qu’on a, lorsqu’on est une connaissance de ces hommes. Faute de quoi, vous pouvez toujours vous gratter. La semaine dernière, l’on a vu comment l’opération Pied à terre telle que supervisée sur le campus par les agents a été traduite dans les actes. Nous avons aussi vu la frustration qui en avait découlée. En début de semaine déjà, on voyait l’indignation qui s’était peinte sur le visage des passants soumis au même exercice lorsqu’un monsieur, pour être connu des messieurs les agents de sécurité, est passé sans qu’aucun grief ne lui soit fait de son infraction de haute volée.

Le monsieur, après avoir longuement parlé de la pluie et du beau temps avec celui qui est de garde, s’est vu offrir un sauf-conduit par ce dernier. « Non…ne vous inquiétez pas, vous pouvez passer. Pas la peine de descendre », a ainsi lancé l’agent universitaire après les parlottes, comme pour récompenser son interlocuteur de la bavette qu’ils viennent de se payer de compagnie. Le tout devant témoins qui, à l’instar d’une dame qui elle, a dû descendre, ne comprenait pas l’exonération à laquelle elle vient d’assister.

Les autres, non sans grimace, ont dénoncé qui par un balancement de tête, qui par une mine foncée, qui par un juron le « cadeau » fait au monsieur qui n’était déjà plus à portée de vue. Les étudiants eux-mêmes ont désavoué une opération « qui n’est jamais respectée comme cela se doit par les tenants eux-mêmes ».

Voilà comment l’opération Pied à terre est respectée au campus de Lomé. Cette situation est une pièce à conviction de plus qui montre le favoritisme qui a l’âme chevillée au corps, fût-ce au sommet de l’Etat, depuis les ors de la république jusqu’aux simplets agents universitaires. Affligeant !

Source : Le Correcteur

27Avril.com