Togo, Noyade d’un ado de 17 ans : Le récit d’Abass Kaboua attriste ses compagnons Nommés à l’assemblée nationale

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Togo, Noyade d’un ado de 17 ans : Le récit d’Abass Kaboua attriste ses compagnons Nommés à l’assemblée nationale

Les députés ont tenu ce jeudi 06 juin leur 6ème séance plénière de la 1ère session ordinaire de l’année. Les travaux ont permis d’autoriser dans l’arsenal juridique national, la loi uniforme relative au crédit-bail dans les États membres de l’UMOA. Mais, les députés se sont séparés sur une note de condoléances après une intervention en divers du sieur Abass Kaboua.

Pour une première fois depuis le début de cette législature, Abass Kaboua a parlé en emballant tous ses collègues ; ses interventions ont souvent fait l’objet de rires ou de commentaires de tous côtés.

M. Kaboua a pris la parole en divers et a porté à l’attention de l’Assemblée nationale, la nécessité d’oeuvrer pour faire doter les institutions de la République des moyens adéquats pour leur travail, surtout certaines institutions de secours comme le corps des Sapeurs pompiers. Il dit avoir assisté dans la journée de mercredi après-midi à la noyade d’un enfant de 17 ans dans l’un des bassins de rétention d’eau de LÉO 2000 derrière la Pharmacie des Orchidées. Un drame que pourraient éviter les Sapeurs pompiers, s’ils étaient mieux équipés.

L’enfant en question venait de passer son examen de probatoire. Avec des amis, ils étaient sur les lieux pour une partie de pêche, comme ils ont l’habitude de le faire. Mais, ils glissa par mégarde et tomba dans l’eau. Il s’est débattu mais pas de secours pour le sauver. Finalement, il se noya et alla au fond des eaux sous le regard impuissant des populations surtout des Sapeurs pompiers dépêchés pourtant sur les lieux.

Comment les pompiers n’ont pas pu éviter ce drame selon Abass Kaboua ?

“On voyait tous le petit se débattre mais personne n’avait le courage de plonger dans ces eaux puantes.

Les Sapeurs pompiers n’ont pas pris du temps pour arriver. Ils étaient huit éléments à être sur les lieux et parmi eux, il y avait un seul qu’on appelait dans leur jargon un dragueur (celui qui peut plomber).

Mais il se fait que sincèrement, ils n’avaient pas d’équipements. On a dû mettre une sangle, des cordes autour de la hanche de ce monsieur.

Il est descendu dans l’eau pour évaluer la profondeur et chercher l’enfant. Il n’avait même pas de lunettes de plongeur. Donc il nous a expliqué que c’est avec ses pieds qu’il cherchait dans l’eau parce qu’il ne pouvait pas ouvrir les yeux dans ces eaux au risque que ses yeux ne soient dégrades.

Ils quittaient les lieux vers 18h30 sans toujours retrouver le corps. Ils nous ont dit qu’ils vont faire leur PV et qu’il faudra espérer entre 48h et 72h pour permettre au corps de remonter à la surface.

Nous n’avons pratiquement pas dormi dans le quartier. Nous avons veillé au bord de ce bassin espérant que l’enfant remonterait à la surface. Sa mère voulait même se jeter aussi dans l’eau mais les populations ont pu la maîtriser.

C’est juste ce que j’ai voulu porter à la connaissance de la représentation nationale, vous sollicitant chacun en ce qu’il peut faire pour améliorer un peu la qualité des services de nos Sapeurs pompiers. Ça peut nous arriver à tous, si ce n’est dans l’eau, ça peut être d’une manière ou d’une autre”, a relaté Abass Kaboua.

Attristée par cette information, la présidente de l’Assemblée nationale, Chantal Yawa Tsègan a parlé au nom de ses collègues.

“En tant que représentation nationale, nous présentons toute notre compassion”, a-t-elle déclarée très émotionnée.

Source : T228

27Avril.com