Togo / Nouvelle prison civile en vue dans le Zio : Pourquoi l’autorité judiciaire doit penser à un programme de réinsertion

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Dalavé, dans la Préfecture de Zio, accueillera la construction d’une nouvelle prison civile. C’est ce que l’on sait d’une des dernières sorties de Pius Agbetomey, ministre de la Justice et de la Législation. « Nous avons déjà identifié le terrain, le ministère de la Justice a déjà les papiers administratifs qui lui attribuent 7 hectares de terrain à Dalavé pour la construction de la nouvelle prison civile de Lomé », a souligné le ministre qui parle déjà du centre pénitentiaire comme d’une « prison moderne ». Si l’on ignore si cette prison va remplacer celle située au centre administratif, beaucoup y voient la volonté du gouvernement de répondre favorablement aux recommandations onusiennes qui ont plaidé pour la fermeture du pénitencier de Lomé dont les conditions de détention laissent à désirer. Quelque beau que sera ce centre, il n’en reste pas moins une prison.

Comme le dit une chanson de Khaled, «Des barreaux sont des barreaux même en or», une prison dorée n’enlève rien au fait qu’elle est un lieu où on est séquestré, enfermé. Privé de liberté donc. Encore faut-il savoir si les conditions seront meilleures que celles qui prévalent actuellement dans presque toutes les prisons. L’Etat gagnerait à créer une prison à même de garantir l’insertion sociale de ces personnes qui, une fois sorties, ne bénéficient pas d’accompagnement qui puisse aider à la reconstruction de leur projet de vie. Considérés pour la plupart comme des parias, leur intégration s’en trouve compliquée.

Pour lutter contre la surpopulation carcérale, le gouvernement pourra aussi travailler à la mise en place de peines comme des travaux d’intérêt général, des placements à l’extérieur, les projets associés à la détention sous bracelet électronique, comme c’est le cas depuis le 15 décembre dernier au Sénégal où il a été inauguré un centre de surveillance électronique, rendant ainsi le placement sous surveillance électronique effectif. Désormais, l’individu placé sous surveillance électronique peut y être suivi à la trace. Au Togo, la prison est synonyme d’enfer, et les prisonniers sont brimés dans leurs droits les plus élémentaires. Aucun programme d’accompagnement de la personne incarcérée à la fin de sa détention. Si bien que beaucoup récidivent. L’administration pénitentiaire n’a pas pour unique mission la garde des détenus. Elle doit aussi prévenir la récidive et contribuer à l’insertion ou à la réinsertion des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire. Une prison d’où l’on sort meilleur qu’on n’était serait plus que louable.

Source: Le Correcteur / lecorrecteur.info

Source : 27Avril.com