En marge du 38e Sommet de la francophonie qui s’est tenu à Djerba au Maroc, le ministre en charge des Affaires étrangères, Prof. Robert Dussey, dans une interview accordée au confrère RFI, affirmait que le Togo est l’un des pays démocratiques de la sous-région.
« Le Togo est bel et bien une démocratie. Je crois qu’il faudrait dépasser certaines appréhensions qu’on a sur le Togo. L’année prochaine, il y aura les élections régionales, il y aura les élections législatives. En 2025, il y aura les élections présidentielles au Togo. Le rythme politique électoral est respecté au Togo, tous les cinq ans. Donc, je vous prie de ne pas avoir des préjugés et des clichés sur le Togo. Le Togo est bel et bien un État démocratique et le président de la République, Faure Gnassingbé, travaille pour cela », a soutenu le chef de la diplomatie togolaise.
Sur la question relative à l’interdiction systématique des manifestations de l’opposition par le régime, Robert Dussey poursuit en indiquant que les manifestations politiques reprendront juste avant les prochaines échéances électorales.
« Bientôt, vous verrez que les autorisations seront données dès lors que le ministère de l’Administration territoriale a la garantie que les procédures seront respectées », a-t-il déclaré.
Sur son compte Twitter, l’opposant Nathaniel Olympio a réagi à cette déclaration du ministre Robert Dussey. Le président du Parti des Togolais ne comprend pas pourquoi le chef de la diplomatie togolaise affirmait que le Togo est une démocratie alors qu’il reconnait par la même occasion que son gouvernement fait entraves aux droits des partis politiques de l’opposition à exercer librement leurs activités sur toute l’étendue du territoire national, droits garantis par la Constitution, la charte des partis politiques et le statut de l’opposition au Togo.
« Et le choix de la dictature, il correspond à quoi ? Comment peut-on prétendre être en démocratie au Togo et affirmer que les activités des partis politiques seront sans doute autorisées juste avant les « élections » régionales ? », se demande l’ancien leader de la Coalition des 14.
Faut-il le rappeler. Cela fait déjà trois ans que les manifestations politiques n’ont plus droit de cité au Togo. Le régime se sert abusivement des états d’urgence liée à la crise sanitaire pour entraver le libre fonctionnement des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile. Les acteurs politiques de l’opposition n’ont de cesse dénoncer cette attitude du pouvoir en place. Mais jusque-là, la donne n’a pas changé.
Source : icilome.com