Togo / Mesures contre la vie chère : Le verre toujours à moitié vide

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En réaction aux ravages de la vie chère devenue amie intime des Togolais, Faure Gnassingbé a pris quatre mesures le 27 avril dernier, à l’occasion de son annonce à la nation pour commémorer le 62è anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté internationale.

Premièrement, la suspension à partir du 1er mai des remboursements de l’avance d’un mois de salaire accordée aux fonctionnaires des secteurs public, parapublic et aux retraités.

Secundo, la suspension à partir du 1er mai du paiement des taxes des tickets de marchés sur toute l’étendue du territoire, pour une durée de trois mois.

L’Établissement public et autonome pour l’exploitation des marchés (l’EPAM) et les mairies vivront durant cette période d’une subvention de l’État. La troisième mesure concerne le plafonnement des prix des produits produits locaux (maïs, sorgho, haricot, petit mil et riz) et importés (huile végétale, lait, farine de blé, concentrés de tomate).

Pour ce qui est des produits importés, ils seront exonérés de la TVA à l’importation. « Des contrôles stricts seront effectués par des équipes mixtes pour s’assurer de l’effectivité des mesures», assure le gouvernement, numéro vert à l’appui : 8585, histoire de dénoncer toute pratique anormale. La dernière mesure concerne la baisse des taux d’intérêt pour les crédits du Fonds national de la finance inclusive (FNFI). Les crédits opérés par le Fonds national de la finance inclusive au niveau de certains produits (APSEF, AGRISEF, AJSEF, PS, PAF) verront leur taux d’intérêt baisser de deux points sur tout le territoire, particulièrement dans les zones les plus vulnérables. Baisse valable pour tous les crédits obtenus depuis le 1er janvier 2022.

Alors, fini les grincements de dents, les gémissements et autres cris récriminations sans cesse entendus au sein des populations togolaises ? Rien n’en moins sûr. Pour un discours à une date aussi symbolique dans la vie d’une nation, on peut trouver à redire sans craindre de faire dans le populisme. Après ce discours, on devra faire une croix sur l’idée de l’injection des fonds par le gouvernement pour soutenir l’économie et venir en aide aux citoyens.

On devra aussi faire une croix sur cette autre idée, non moins pertinente, de la revalorisation salariale. Il n’y aura pas, en tout cas pour l’heure, de salaire minimum interprofessionnel garanti SMIG réévalué et porté à 60.000FCFA ; pas plus qu’on n’augmentera le salaire des fonctionnaires. Rien de tel qu’une libération des enseignants et élèves en prisons lors d’une commémoration pareille. Mais là encore, le prince en aura décidé autrement. On a beau dire, le gouvernement doit revoir sa copie.

Source: Le Correcteur

Source : 27Avril.com