TOGO : Message du MO5 à l’occasion du 31ème anniversaire du soulèvement populaire du 5 Octobre 1990

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Eloi Koussawo du MO5

Peuple du Togo, Chers compatriotes, Chers militants de la Démocratie,

La commémoration du 31ème anniversaire du soulèvement populaire du 5 octobre 1990, journée de la Jeunesse Togolaise, demeure pour chacun d’entre nous un moment solennel de rappel de notre tumultueux processus démocratique. Elle demeure une occasion pour nous de saluer, au nom du Mouvement patriotique du 5 octobre (MO5), la mémoire de tous ceux qui ont su mêler courageusement le nom du Togo à leur sang versé. Qu’il nous soit donc permis de rendre également un vibrant hommage aux différents acteurs de cet événement héroïque et historique, d’une portée sans précédent dans notre atypique république. Hommage particulièrement au peuple togolais et à ses patriotes torturés qui ont souffert dans leur chair et dans leur âme !

Chers compatriotes, Chers militants de la démocratie,

Martelons-le une fois encore : Le soulèvement populaire du 05 Octobre 1990 n’était pas une simple agitation des désœuvrés venus du Ghana voisin, comme le pouvoir Gnassingbé a voulu alors avec beaucoup de fébrilité le faire croire. Il reste l’expression d’un ras-le-bol profond à jamais gravé dans la mémoire collective du peuple togolais. S’il est vrai que nous pouvons nous réjouir, au demeurant, de l’irréversibilité de notre action, force est de constater également qu’au jour d’aujourd’hui les desiderata du peuple togolais demeurent sans satisfaction. 31 ans après le 5 octobre 1990, il est scandaleux de constater que des arrestations et emprisonnements arbitraires se succèdent dans le pays. Des médias jugés proches de l’opposition subissent de terribles pressions, poursuites et fermetures abusives.
C’est dire, Chers compatriotes, que notre lutte, notre inexorable marche vers la démocratie au Togo connait des vicissitudes, affronte des difficultés. Mais elle n’a jamais plié l’échine. Si la volonté du pouvoir dictatorial est de gommer 5 octobre de notre histoire, notre devoir est de l’inscrire plus que jamais au fronton de la République. Oui, la flamme du 5 Octobre 1990 peut momentanément baisser d’intensité, mais elle ne s’éteindra jamais !

Chers compatriotes, Chers militants de la démocratie,

Source : icilome.com