La marche organisée ce jeudi 28 décembre par la coalition des 14 partis politiques de l’opposition s’est terminée dans la fumée des grenades lacrymogènes, les jets de pierres et le sifflement des balles en caoutchouc. Selon les témoignages d’Eric Dupuy, Conseiller en communication de l’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition), il y a eu contre sa personne une tentative d’assassinat par le ministre de la sécurité Yark sous les ordres de Faure Gnassingbé. Ce matin sur Radio Victoire, le ministre Yark l’appelle à réviser son langage.
« Un véhicule de la gendarmerie à bord duquel il y a à peu près une dizaine de gendarmes ont tiré sans arrêt sur mon véhicule à une distance de 2 à 3 mètres jusqu’au Festival des glaces. Je considère que monsieur Yark sous les ordres de Faure Gnassingbé a décidé de m’assassiner aujourd’hui. C’est un choix volontaire de tuer Eric Dupuy, si je n’avais pas le bon Dieu derrière moi aujourd’hui je serai mort. Mais je souhaite une longue vie à monsieur Yark et j’espère qu’un jour il paiera tout ce qu’il est en train de faire. Le peuple togolais n’est pas un peuple d’animaux, nous sommes des hommes et des femmes, nous payons nos impôts, nous sommes des citoyens togolais comme eux, ils nous doivent un minimum de respect. C’est inadmissible », s’indignait cet opposant, membre de la coalition des 14 partis politiques.
En réponse à ces allégations, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Yark Damehane, a vivement invité Eric Dupuy à revoir l’usage des mots. « Si on lance un gaz et on n’a aucune vitre cassée, la grenade est passée par où pour rentrer dans le véhicule vu qu’ils ont les vitres montées. Il faut qu’ils disent la vérité. On a gazé et ils étaient dans les parages. Mais, comment peut-on tiré dans la voiture sans casser les vitres ? Il doit réfléchir par deux fois, il ne s’adresse pas à des cons, il s’adresse à des citoyens intelligents comme lui ».
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