Cris de détresse et pleures ont marqué ce mardi soir les abords du marché de Kégué situé à quelques mètres en face de l’un des deux stades de football du Togo. Pour cause, l’épidémie d’incendie qui détruit les lieux publics de commerce sur le territoire togolais depuis plusieurs années a atteint ce marché communal tout comme plusieurs autres marchés du pays.
Les incendies de marchés au Togo s’apparentent désormais à un programme informatique mis en place pour se déclencher au moment où les commerçants et commerçantes ont bouclé leurs activités et quitté les lieux. Malheureusement le marché de Kégué sis dans la commune du Golfe 2 n’a pas échappé à cette gangrène.
Ce mardi 03 septembre 2024, un incendie d’envergure considérable comme on peut le constater sur les images et vidéos prises sur l’instant, s’est déclaré sur une partie dudit marché. Au regard de l’ampleur des flammes, les dégâts matériels risquent d’être considérables. Quand on connait l’habitude des « bonnes femmes » togolaises qui stockent leurs marchandises sur place au sein des marchés, on peut d’ores et déjà imaginer les pertes financières qui découleront inévitablement de cet incendie quoique plus rapidement maitrisé que celui des autres marchés de Lomé et des autres villes qui avaient subi le même fléau.
Les premières interrogations des riverains, des commerçants revenus promptement sur les lieux et même des acteurs impliqués dans la maitrise des feux, demeurent identiques : quelles sont les causes de ces incendies récurrents ? Et pourquoi ce sont les marchés qui sont toujours touchés ?
Il serait difficile que ces questionnements trouvent des réponses. Depuis les 1ers cas qui ont touché les Grands Marchés de Lomé et de Kara, suivis par d’autres marchés de la Capitale et d’autres villes de l’intérieur, le gouvernement togolais n’a jamais pu apporter de solides éléments de réponses à ces légitimes inquiétudes de la population.
Plus inquiétante est la période à laquelle surviennent ces incendies. Le constat est que c’est généralement à des périodes d’anxiété ou de pression sociale : fin de l’année ou début d’une nouvelle année, ou encore à la veille d’une rentrée scolaire comme cette fois-ci. Ces malheureux incendies accentuent ainsi la précarité des pauvres citoyens qui tiraient déjà le diable par la queue.
Dans ce sombre tableau, une chose est sûre et certaine : en lieu et place des « salamalecs » auxquels on assiste le plus souvent de la part des dirigeant togolais au lendemain des incendies de marché dans le pays, il est grand temps de mener des réflexions profondes pour sécuriser les seuls lieux qui permettent encore à plusieurs familles de joindre les deux bouts.
Source: lalternative.info
Source : 27Avril.com