La mascarade électorale qu’organise le régime de Faure Gnassingbé contre et envers tous au prix de plusieurs morts, suscite des appétits gloutons de ces mercenaires français qui ont fait de l’Afrique, plus précisément le Togo, leur vache à lait. Aujourd’hui, on en sait un peu plus sur la fameuse mission d’observation électorale des parlementaires français qui devraient arriver à Lomé pour cautionner la farce électorale du régime RPT/UNIR.
Depuis la révélation faite par le journal L’Alternative dans sa parution N°759 du mardi 11 décembre dernier et avec la pression des activistes togolais de la diaspora, l’ambassade de France au Togo a été contrainte de faire un démenti, une première du genre, sur la présence de ces observateurs français au Togo. « L’ambassade de France précise que le gouvernement français n’organise aucune mission d’observation des élections législatives au Togo et n’a pas davantage donné son aval à une quelconque mission de cette nature », lit-on dans la réaction de l’ambassade.
Même depuis la France, la présidente du groupe Amitié France-Togo a cru devoir publier un communiqué pour faire le même démenti. « Le Togo a toujours été un pays ami, et nous entendons le rester encore pour de nombreuses années. Au travers de vos différentes sollicitations, nous avons cru comprendre votre inquiétude sur la présence d’une délégation de parlementaires français lors de cette élection législative », a écrit Sandra CALIXTE. Et elle a ajouté : « Nous tenons à vous assurer d’ores et déjà qu’aucune délégation officielle de députés ne sera présente à Lomé pour valider ou invalider ces dites élections. Néanmoins, nous ne pouvons interdire aux députés représentant les français établis hors de France, dans l’exercice de leur mandat, de se rendre dans leur circonscription. Nous nous réjouissons qu’ils puissent exercer, en toute liberté, la mission pour laquelle ils ont été élus. De même, nous ne pouvons dissuader les députés qui souhaitent s’y rendre à titre privé. Aussi, concernant les autres missions dont les membres voudraient se targuer d’un mandat à l’initiative de l’Assemblée Nationale, nous les réfutons avec force. L’amitié engendre le respect. Tout ce que nous pouvons souhaiter et espérer c’est que ces élections se déroulent sous les meilleurs auspices. Croyez, Chers Togolaises et Togolais, en notre solidarité dans l’expression de votre démocratie ».
Poursuivant les investigations malgré ces réactions, la Rédaction de L’Alternative a finalement découvert que c’est un certain Marc Bousquet qui se trouve à la commande de la nébuleuse. En effet, ce sulfureux personnage nage depuis toujours dans les eaux troubles de la Françafrique. A la tête d’une société nommée Médiatique, basée à Paris, au service de plusieurs palais présidentiels en Afrique, Marc Bousquet, un communicant, a été sollicité par le régime togolais, plus précisément par un de ses ministres le plus bavard dans le processus électoral, contre une facture salée de quelques millions d’euros.
Ce Français s’est lancé dans le recrutement de plusieurs députés et sénateurs français, des députés européens et africains pour venir cautionner la mascarade électorale du régime RPT/UNIR, à travers une mission d’observation des parlementaires.
A présent, tout ce dispositif mis en place et entretenu par Marc Bousquet a été mis à nu par la presse et les activistes togolais d’ici et de la diaspora. Les populations togolaises qui tombent régulièrement sous les balles des militaires et miliciens du régime de Faure Gnassingbé et qui subissent des exactions extrêmes de leur part, attendent de voir comment ce dernier et ses parlementaires pourront venir observer une élection qui vire au chaos.
Il faut peut-être le rappeler, l’un des plus grands soutiens du régime de Faure Gnassingbé autour d’Emmanuel Macron a pour nom Yves le Drian, actuel ministre français des Affaires étrangères. Il a profité de son passage au ministère de la Défense sous le mandat de François Hollande pour tisser de nombreuses relations avec des régimes corrompus en Afrique, et il met son carnet d’adresse au profit de ses futures ambitions en France.
Kokou Mitimi
NB : Marc BOUSQUET est né le 3 février 1947. Il est gérant de l’entreprise Mediatique qui a été créée en 1985. Le chiffre d’affaires de la société n’est pas communiqué.
Adresse : MEDIATIQUE, 14 AV DE L’OPERA 75001 PARIS. Tel : 08 92 97 61 18
Source : L’Alternative
27Avril.com