Togo, Lycée de Vogan : L’inspecteur Ezih Kokou, le «co-proviseur» qui créé encore la controverse…

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Togo, Lycée de Vogan : L’inspecteur Ezih Kokou, le «co-proviseur» qui créé encore la controverse…

L’affaire fait grand bruit depuis plusieurs semaines au sein de la corporation des enseignants, particulièrement celle de la Préfecture de Vo. Une histoire de logement qui oppose un chef à son collaborateur. C’est à Vogan, au sein de l’Inspection de l’Enseignement Secondaire Général que pilote depuis quelque temps Ezih Kokou, inspecteur de l’enseignement de son état.

L’enceinte du lycée principal de Vogan abrite des appartements destinés à héberger le personnel administratif de l’établissement à savoir le proviseur, le censeur et les surveillants. Seulement que l’acte qui fait l’objet de la controverse actuelle n’est rien de plus que la décision du chef d’inspection Ezih Kokou d’élire domicile dans l’appartement du censeur dans l’enceinte du lycée. Pathétique n’est-ce pas ? Pourtant, Ezih Kokou qui fut précédemment chef d’inspection à Aneho n’a pas manqué de faire usage de son « autorité » pour déloger son collaborateur à qui revenait le logement puisque l’objectif initial de la construction de ces bâtiments est de permettre à ce que le personnel administratif réside dans l’enceinte de l’établissement comme c’est le cas partout ailleurs. En outre, les locaux qui abritent les bureaux de l’inspection sont en chantier actuellement.

Les travaux de réhabilitation desdits locaux ont été lancés par son prédécesseur quelques mois avant son affectation. Mais il ressort de nos recoupements que Ezih Kokou a fait arrêter les travaux et aurait plutôt réorienté une partie des fonds vers la rénovation du local usurpé au censeur au sein du lycée. D’ailleurs, le censeur confirme indirectement cette situation en soutenant que « l’état du logement nécessitait un aménagement avant son intégration » Contacté, il s’est livré à de longues et ennuyeuses explications sans tête ni queue. «Tout ce qui est raconté, c’est de la diffamation contre ma personne. Tout ce qui est dans ma juridiction, il me revient de l’organiser». Quels sont les motifs qui peuvent être à la base de cette décision ou de cette envie du sieur Ezih de résider au sein du lycée Vogan? Un coup de projecteur sur son passé révèle la vraie nature de cet « éducateur ». Un de ses anciens collaborateurs qui avaient servi sous ses ordres au lycée de Kpodzi à Kpalimé nous livre ce témoignage très peu glorieux sur sa personne : « Ezih est le prototype parfait du genre de personne que vous n’aimeriez jamais rencontrer dans votre vie, même si on vous le présente comme celui qui doit vous conduire au paradis. Je me rappelle encore une de ses scènes incroyables dont il détient seul le secret.

Figurez-vous qu’il est arrivé au lycée un matin avec un camion rempli de documents puis demanda à mon collègue Kouakou (Prof de Physiques) assis sous le préau d’aller décharger le camion alors que des élèves étaient dans la cour ? Ce fut la guerre ce jour-là. Ezih est le genre de personne qui cherche constamment à vous humilier devant tout le monde, qui se prend pour le centre du monde. Il a fait affecter un enseignant de l’EPP AtakpaméKondji où il n’y avait plus de poste vacant juste pour y placer sa femme institutrice puisque ladite école est proche de sa maison. On signale aussi des immiscions dans des affaires politiques et des faits et gestes qui sont de nature antisociale. C’est aussi avec Ezih Kokou que le problème de la fuite des épreuves de la composition semestrielle régionale s’est posée à Kpalimé il y a quelques années; à l’époque, les épreuves ont été vendues à 3000f l’unité à des élèves des lycées et collèges de la zone, ce qui lui a valu une sanction de deux ans pendant lesquels il a été relevé de ses fonction et largué dans un bureau étroit à la direction de l’enseignement secondaire à Lomé ».

C’est donc après ce périple très peu reluisant et un séjour en quarantaine à la direction de l’enseignement secondaire à Lomé qu’il a été parachuté par la suite à Aneho puis à Vogan où il continue allègrement par déranger et troubler la quiétude des honnêtes citoyens qui ne cherchent que la paix pour faire tranquillement leur travail.

Au vu donc de son palmarès, il apparait donc que ce qui se passe au lycée de Vogan n’est que l’expression d’un moi longtemps contenu, chasser le naturel, il revient au galop, dit-on. Resider au sein du lycée serait donc pour lui une occasion en or de s’immiscer directement dans les affaires dudit établissement en violation de la règle de la hiérarchie. Bref, Ezih Kokou devient co-proviseur du lycée de Vogan Ville 1. Il n’y a qu’au Togo où l’éducation est la dernière priorité qu’on peut voir de pareilles choses, et surtout qu’on permette à certains types d’individus d’assumer des responsabilités qui sont aux antipodes de leurs compétences.

K.E.

Source : Le Correcteur No.856 du 14 janvier 2019

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