Togo : l’Assemblée se penche sur le projet de loi portant réforme de la Constitution

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Le bureau de l’Assemblée nationale et la conférence des présidents des groupes parlementaires se retrouvent ce mercredi matin pour étudier le projet de loi de révision de la Constitution.

Ce mercredi 13 septembre marque véritablement le début des tractations au niveau du Parlement pour l’adoption des réformes réclamées par l’opposition togolaise. La veille, la session extraordinaire convoquée quelques jours plus tôt a été suspendue sur demande des députés de l’opposition. Elle était prévue depuis fin juin et devait se pencher notamment sur le budget du Parlement.

« Il était impossible de débattre du budget de l’Assemblée dans le contexte politique actuel. Personne ne nous comprendrait », s’est justifié Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition et député de l’Alliance nationale pour le changement (ANC). Il a expliqué avoir demandé un report « en attendant de voir un peu plus clair » dans le projet de révision constitutionnelle introduit par le gouvernement.

En parallèle, ce mardi, l’appel lancé par l’opposition à ses militants pour un rassemblement devant le Parlement a manifestement produit peu d’effet, les alentours du bâtiment abritant la représentation nationale ayant été soigneusement bouclé par les forces de l’ordre. « Un dispositif impressionnant a été mis en place pour en empêcher l’accès », a poursuivi Jean-Pierre Fabre.

Appels à l’apaisement

De son côté, l’Union pour la république (Unir, parti au pouvoir) a appelé l’opposition à jouer la carte de l’apaisement. « Vu la situation que traverse le pays, nous sommes tous appelés à contribuer à l’apaisement du climat. Mais, nous pensons que chacun doit jouer son rôle », a estimé Christophe Tchao, président du groupe parlementaire de l’Unir, qui rappellent que les députés de la majorité ont accepté le principe de la suspension réclamée par l’opposition.

En attendant le début de l’étude en Commission du projet de loi, l’opposition appelle quant à elle à maintenir la pression sur le pouvoir à travers des manifestations les 15, 20 et 21 septembre dans le pays. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a appelé lors d’un point de presse mardi « à un esprit de responsabilité et de consensus pour mettre en oeuvre la révision constitutionnelle dont le principe est agréé tant par le gouvernement que par l’opposition, en cohérence avec l’accord politique global de 2006 ».

Enfin, le président Faure Gnassingbé a de son côté étoffé son gouvernement en procédant mardi soir à la nomination d’une secrétaire d’État chargée de la Finance inclusive et du secteur informel. Comme pour donner l’image d’un pays qui fonctionne malgré tout…

Jeune Afrique