Togo – L’opposition togolaise en pleine guerre froide

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C’est un secret de Polichinelle. La solidarité est une denrée qui manque à l’opposition togolaise. Il suffit de jeter un petit regard analytique sur les 30 dernières années de lutte politique au Togo pour se rendre à l’évidence.

L’alternance politique au Togo peut encore attendre. Les maux qui minent le sempiternel combat pour le changement au Togo sont aussi nombreux que l’on pouvait le croire. En dehors de l’éternelle guerre de leadership, les opposants togolais sont animés par un esprit de division, impossible de parler d’une seule et unique voix. Chacun a son agenda secret, et prêche uniquement pour sa chapelle. Les multiples querelles intestines entre les militants des partis de l’opposition sur les réseaux sociaux ces dernières années montrent à suffisance le mal qui ronge le landerneau politique togolais.

Avec les élections présidentielles de cette année 2020, le vieux démon a refait surface. Et les deux partis de l’opposition qui se font actuellement la guerre au grand bonheur du régime cinquantenaire sont l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre et le Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) du Dr Kodjo. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces deux formations politiques se détestent. Les dernières sorties médiatiques des responsables de ces deux partis « qui se réclament de l’opposition » en disent long sur la guerre froide qui se joue actuellement sous les regards impuissants de la grande des Togolais qui aspirent à un changement.

La dernière déclaration de l’ANC intitulée « halte aux mensonges » ne fait que confirmer l’état de dégradation avancée de l’opposition togolaise. Aucune once de solidarité. En l’état actuel des choses, aucune action de l’opposition n’est plus envisageable. Alors qu’il faudrait un véritable bloc pour pouvoir chasser le régime cinquantenaire des Gnassingbé. « Nous devons faire un bloc pour pouvoir faire face à ce régime », préconise Jean Kissi du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR).

Quoiqu’il en soit, le régime des Gnassingbé a encore un grand boulevard devant lui. Le cinquième mandat du rejeton d’Eyadema est inévitable. Les Togolais qui aspirent à un changement doivent prendre leur mal en patience. Peut être en 2030, le « saint esprit » pourrait venir changer la donne.

Godfrey-

Source : icilome.com