Au Togo, la coalition de l’opposition, la C14, rejette les résultats provisoires des élections municipales du 30 juin dernier. Selon ces résultats, le parti au pouvoir, l’Union pour la République (Unir), remporte plus de 60% des sièges.
Sur les 1 490 sièges pourvus, l’Unir en rafle 895. En deuxième position, l’Alliance nationale pour le changement en obtient 134 et la coalition de l’opposition 131.
Mais pour Brigitte Adjamagbo Johnson, de la C14, il y a eu des fraudes qui ont joué sur les résultats : « Je voudrais d’abord faire observer que ça ne correspond pas du tout à la réalité, et que le régime encore une fois a usé de fraude, de bourrage d’urnes, d’achat de consciences. Il y a beaucoup d’endroits où il faut revoir les résultats. Quand dans un bureau de vote, déjà à l’ouverture, le délégué de la C14 arrive et voit que l’urne est pratiquement remplie à moitié, n’eût été la fermeté, la détermination de ce délégué, on n’aurait pas pu rétablir les choses. Vous verrez, il y aura plusieurs recours. Nous nous préparons à faire nos recours avec preuve valable. C’est grotesque ce qui s’est passé. »
Le parti au pouvoir estime au contraire que le scrutin a été transparent. « Avec plus de 60% de conseillers municipaux, nous sommes et restons de loin le plus grand parti du Togo, affirme Atcholi Aklesso, secrétaire exécutif de l’Union pour la République. Je crois que ces élections ont été organisées dans les conditions de transparence, d’équité. L’opposition a pris part à ces élections de bout en bout, elle a été représentée à tous les niveaux de l’organisation et donc aujourd’hui dire que ces élections n’ont pas été transparente, je ne comprends pas […]. C’étaient des élections organisées avec l’ensemble des acteurs politiques du Togo, alors je ne sais pas à quel moment elle estime que ces élections n’ont pas été transparentes. »
Source : www.cameroonweb.com