Le dialogue inter togolais annoncé par le Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé n’a toujours pas démarré. L’opposition qui a posé des conditions au gouvernement à remplir avant sa tenue est attendue lundi et mardi au Ghana et en Guinée pour des séances de travail. A la veille de la rencontre, Brigitte Adjamagbo-Johnson est revenue sur les vraies revendications de la coalition des 14 partis politiques. La Présidente du CAP 2015 dément la revendication relative à la démission du Chef de l’Etat.
Intervenant dimanche sur une radio de la place, la patronne de la CDPA a souligné que le regroupement des partis politiques de l’opposition n’a jamais exigé la démission de Faure Gnassingbé, Président en exercice dont le mandat court jusqu’en 2020.
« La démission du Chef de l’Etat n’a jamais été une revendication officielle. C’est le peuple qui se sent frustré qui demande la tête de Faure Gnassingbé », a éclairé Mme Adjamagbo-Johnson.
Selon elle, les revendications de l’opposition que sont le retour de la Constitution originelle de 1992, le vote de la diaspora et le scrutin uninominal à deux tours sont contenus dans un mémorandum.
L’ancienne candidate à la présidence togolaise confirme la position de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition qui fait état d’un boycott des prochaines échéances électorales tant que ces revendications n’auront pas de satisfactions.
« On a aucun intérêt à penser encore à une élection présidentielle dans ce pays. Je ne suis pas préoccupée par la présidentielle de 2020. Je suis préoccupée par la fin de ce régime », a-t-elle dit.
Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson affirme que les déclarations du parti UNIR à l’occasion des manifestations du 13 janvier prouvent à dessein que le régime en place ne veut pas du dialogue. Par contre elle félicite la coalition d’avoir pris langue tout récemment avec le Président ghanéen et les autorités guinéennes dans le but de s’assurer que ces derniers continueront par aider le Togo pour une sortie de crise.
En ce qui concerne le voyage de l’opposition sur Accra et Conakry, Mme Adjamagbo-Johnson souligne que ce sont les autorités ghanéennes et guinéennes qui ont invité la coalition. Elle répond ainsi à la critique selon laquelle l’opposition serait en train de requérir de bons offices des Présidents Nana Addo-Akufo et Alpha Condé.
Source : www.cameroonweb.com