La coalition des 14 partis politiques de l’opposition a saisi le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres d’un courrier pour, dit-elle, attirer son attention sur le plan « diabolique » à deux (2) phases que le pouvoir de Faure Gnassingbé est en train de mettre en œuvre pour « réprimer et mette sous coupe réglée les populations des villes de Sokodé, Bafilo et autres ».
L’information a été donnée à la presse nationale et internationale ce mardi lors d’une conférence de presse donnée par cette coalition qui réclame le retour à la Constitution de 1992 au Togo.
Ce plan « machiavélique d’épuration politique et de destruction de la nation», selon les responsables de cette coalition, est révélée au grand jour après la « déclaration de Témédja ».
« La grande majorité des Togolais et de la communauté internationale ont pu se rendre compte de l’extrême gravité de la situation que lorsque le chef de l’Etat togolais s’est rendu au camp de Témédja à la tête du corps des para commandos pour déclarer la guerre au peuple togolais en des termes qui ne cachent plus ses intentions de semer les germes de la division et de la haine dans le but de dresser l’armée contre le peuple », indique une déclaration de ces partis politiques.
Selon eux, la première phase de ce plan vise à assiéger toutes les principales villes du nord du pays que le pouvoir a toujours considéré comme son bastion, en y installant par la répression, un état de terreur et la seconde vise à faire commettre dans le sud du pays des violences « horribles » par l’entremise d’une milice savamment organisée et armée.
Pour la coalition de l’opposition, il va sans dire que le pouvoir de Faure Gnassingbé cherche à faire exactement la même chose qu’au Soudan il y a une décennie, en Centrafrique dernièrement et au Rwanda où il y a eu un génocide en 1994.
Au vu de cette situation, la coalition des 14 sollicite l’appui d’Antonio Guterres, du Conseil de paix de l’Union africaine (UA), de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et du Groupe des cinq (USA, UE, France, Allemagne et SNU) afin qu’une commission d’enquête internationale soit mise sur pied, pour enquêter sur les crimes qui se produisent au Togo.
Les manifestations qui doivent en principe avoir lieu à Sokodé et à Bafilo, n’auront lieu qu’ultérieurement, informe-t-on à la coalition des 14. La raison avancée, le pouvoir y interdit toute manifestation et refuse de sécuriser les manifestations dans ces villes.
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